Et d’abord cette question : peut-on surfer et se baigner en toute sécurité à Boucan Canot ?

Le débat a été relancé avec des images tournées au fond de l’eau la semaine dernière. On y voit le filet anti-requin malmené. Une chaîne cassée laisse un espace, au fond quelques centimètres ne sont pas couverts et d’autres parties ne sont visiblement pas protégées.

Sur la plage, quelques baigneurs n’ont pas hésité à piquer une tête. "Je pense qu’il n’y a pas trop de danger à avoir. Le filet arrive dans les rochers donc je ne pense pas qu’il y ait de risques de requin. Un petit trou dans le filet, je ne pense pas qu’il est énorme. Je ne pense pas que ça puisse poser un souci", lance Kévin, un plagiste du lundi.

La municipalité de Saint-Paul se veut rassurante. Les élus rappellent l’installation en cours d’une barrière nouvelle génération qui a démarré le 21 août. Les équipes saint-pauloises sont assurent tout faire pour veiller à la sécurité des usagers - même si le risque zéro n’existe pas.

Un filet anti-requin nouvelle génération

Un filet qui n’a rien à envier à l’ancien : beaucoup plus grand, high tech, et destiner à permettre la pratique d’activité nautique 330 jours par an, soit, dans la pratique de quoi garantir une protection toute l’année, lorsque les conditions météorologiques le permettent.

Ces filets, destinés à la protection des baigneurs et surfeurs, sont résistant à la houle. Et respectueux de l’environnement. "Le maillage a été fait pour que les requins évitent d’entrer à l’intérieur, pour laisser passer les espèces benthiques qui peuvent aller sur le plateau corallien. Et en plus avoir moins de résistance à la houle", explique Patrick Florès, entraîneur des équipes de France de surf et adjoint au maire de Saint-Paul.

"Hier soir et jusqu’à tôt ce matin, une nouvelle opération a été mise en place par les Unités Départementales, pour lutter d’une part contre l’insécurité routière qui résulte de ces ’rendez vous’ du vendredi soir, et d’autre part pour rendre aux riverains le calme auquel ils ont droit", explique le commandant Alain Cazanove. 

Il ajoute : "Du fait de l’implantation policière massive, il n’y a pas eu de ’spectacle’ hier, mais l’affluence conséquente rappelle une nouvelle fois l’attractivité du site."

3 scootéristes ivres en garde à vue

Pour la première partie de la nuit, le bilan du contrôle est éloquent : 11 délits (alcoolémies, fausse plaque, défauts d’assurance) et 73 contraventions pour équipement non conforme des véhicules. 

Privés de courses et d’adrénaline, trois scootéristes alcoolisés sont venus braver le dispositif des policiers. Sans casque et multipliant ostentatoirement les infractions, ils se sont fait interpellés par les motards de la FMUD, et sont actuellement en garde à vue pour refus d’obtempérer et conduite sous l’empire d’un état alcoolique (respectivement 1 g/l de sang, 1.90g/l de sang et 1.82g/l de sang).

108 excès de vitesse en 2 heures

Plus tard dans la nuit, un radar a été installé plus à l’est sur la RN2 pour dissuader les derniers candidats à la pousse : En deux heures, Il a flashé 108 fois, des conducteurs qui n’étaient certainement pas tous des pousseurs, mais qui, à cette heure tardive, pensaient pouvoir rentrer chez eux un peu plus vite sans risquer une amende.

"Dans sa lutte contre l’insécurité routière sous toutes ses formes, La DDSP de la Réunion dont les moyens radar viennent d’être améliorés, s’attachera à optimiser sa présence dissuasive sur l’axe RAMBAUD / RN 2 et partout où des comportements dangereux seront observés", précisent les forces de police.