Ce dernier affirme que l'importation de ces millions de tonnes de roches est le seul moyen pour ne pas stopper le chantier de la NRL dans l'hypothèse où les carrières de la Réunion seraient bloquées après le recours intenté devant le Conseil d’État par Thierry Robert...
Pour rappel, le rapporteur public du Conseil d'État a estimé hier que les carrières du chantier, en particulier celle de la Ravine du Trou à Saint-Leu, étaient inexploitables.
Un mal pour un bien pour Patrick Grondin, qui rappelle que son groupe dispose de toutes les autorisations nécessaires du ministère des Mines malgache pour importer à La Réunion près de 400.000 tonnes de blocs par mois pour alimenter le chantier.
Patrick Grondin s'engage de plus à répartir une partie du bénéfice fait par la Sodiat envers différentes associations à Madagascar et à La Réunion.
Outre le problème du manque de roches dans notre département, leur importation depuis Madagascar pourrait régler le problème sanitaire que pourraient causer les carrières locales pour alimenter le chantier de la NRL. "Quand je vois ces chantiers à La Réunion, cela m'inquiète. Il faut protéger les gens qui vivent à proximité de ces carrières", déclare-t-il. "Je ne veux pas que mes enfants et petits-enfants me reprochent d'être resté les bras croisés alors qu'il y avait la possibilité d'exploiter une carrière à Madagascar", ajoute Patrick Grondin.
L'impact économique de ces "trous géants" dans notre département inquiète aussi ce dernier.
Il prend pour cela l'exemple de la carrière de Fort Dauphin dans le sud-est de la Grande île, qui a vidé la ville de ses touristes. Il appelle donc nos élus de ne pas commettre la même erreur. "Comment dire aux touristes de venir alors qu'il y a autant de nuisances ?" s'interroge-t-il, ajoutant qu'avec l'ouverture de carrières à La Réunion, "on risque de se retrouver avec un 35 tonnes toutes les deux minutes sur les routes pendant cinq ans".
Patrick Grondin prévient que si "les élus (en particulier ceux de la Région, ndlr) ne comprennent pas "sa proposition, c'est "la population réunionnaise qui va décider" à la fin de l'année, au moment des élections régionales.