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Le projet de carrière de Bois Blanc déclenche une vague d'indignation sur le web
Chantier de la Nouvelle route du littoral
Le projet de carrière de Bois Blanc déclenche
une vague d'indignation sur le web
Posté par IPR le Jeudi 28 Mai à 05H00Alors que l'enquête publique sur la demande d'autorisation de la SCPR (Société de concassage et de préfabrication de La Réunion) d'exploiter une carrière sur le site de Bois Blanc - Ravine du Trou a débuté le 20 mai dernier, le projet a déclenché une levée de boucliers chez une partie de la population de Saint-Leu, des Avirons ou encore de l'Étang-Salé. Activement relayée sur les réseaux sociaux, cette mobilisation pointe les risques pour l'environnement de cette carrière à ciel ouvert de plus 55 hectares.Un cratère de plus de 55 hectares entre la ravine du Trou et la ravine des Avirons, de part et d’autres de la route des Tamarins, qui plus est à quelques encablures du littoral et de la réserve marine... Voilà le projet de la SCPR (Société de concassage et de préfabrication de La Réunion) sur le site de Bois Blanc à Saint-Leu, dont l’objectif est de fournir plus de 17 millions de tonnes de matériaux en 5 ans destinés au chantier de la Nouvelle route du littoral.
Après la demande d’autorisation déposée en préfecture par la SCPR et l’étude d’impact effectuée par la société, l’heure est désormais à l’enquête publique, la population de Saint-Leu, des Avirons et de l’Étang-Salé ayant la possibilité de s’exprimer en mairie jusqu’à la mi-juin.
D’ores et déjà, le député-maire de Saint-Leu Thierry Robert et le maire des Avirons Michel Dennemont ont diffusé des bulletins d’information appelant les habitants à "faire entendre (leur) voix" sur un registre à disposition en mairie ou auprès du commissaire enquêteur. Le premier rappelle avoir déposé un recours contre l’arrêté préfectoral prescrivant l’ouverture des nouveaux sites de carrières – sur lequel doit se prononcer le conseil d’État – et appelle à la mobilisation. Le second lui a emboîté le pas en soulignant que "les risques engendrés par cette carrière sont réels et durables pour tous les habitants et les conséquences ne sont pas encore connues".
"Une monstruosité"
Mais c’est sur internet et les réseaux sociaux que la mobilisation contre ce projet de carrière a pris le plus d’ampleur. Une pétition en ligne a vu le jour sur le site Avaaz.org et recueillait près de 2000 signatures ce mercredi en fin de journée. Elle est relayée par plusieurs pages Facebook, comme "ZAD de Bwa Blan contre la carrière" ou "Non aux mégas carrières dans l’Ouest de La Réunion".
Un message d’alerte posté par un internaute et décrivant le projet comme une "monstruosité" fait également le tour du web, partagé entre autres par le collectif Rend a nou la mer ou l’association SPOT (Surveillance protection océan Tansalé) et repris également par le site 7lameslamer. "Ça nous concerne tous, c’est maintenant qu’il faut réagir, cette enquête publique va déterminer si OUI ou NON les habitants acceptent cette carrière géante au bord de l’océan (...) C’est toute notre qualité de vie qui va basculer (...) C’est la fin du développement touristique de toute la zone sud-ouest", écrit son auteur.
Hausse du trafic de poids lourds, poussière, tirs de mine, risques de pollution des eaux et de la réserve marine, menaces sur la faune et la flore... Cet appel s’appuie sur les éléments fournis par l’étude d’impact réalisée par la SCPR et sur l’avis de l’autorité environnementale, disponibles sur le site de la préfecture.
Pour l’heure, cette opposition se manifeste essentiellement sur internet avec des appels à la mobilisation lors de l’enquête publique. Mais certains ne seraient pas contre passer à la vitesse supérieure, jusqu’à faire du site de Bois Blanc une nouvelle ZAD (Zone à défendre), à l’image du barrage de Sivens ou de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes...
www.ipreunion.com
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Tags : carriere, site, projet, blan, bois
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