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Deux morts à l'Etang-Salé, ils s’entre-tuent sur le parcours de santé pour un refus de priorité piétonne
Les témoins sont encore sous le choc tant la scène a été d'une rare violence. Irène (nom d'mprunt) raconte comment une petite altercation a viré au massacre.Nous sommes samedi matin dans la forêt de l'Etang-Salé non loin du parc à thème Croc-Parc. Les sportifs profitent des sentiers du parcours de santé. C'est sur l'un d'entre eux que le drame se joue. Deux hommes, Jean-Pierre BOYER et Joe LAURET qui ne se connaissent pas font leur jogging quotidien. Deux hommes au caractère bien trempé déclareront par la suite leurs proches.
Ce jour là BOYER est à mi-chemin de son 10km et LAURET est sur la fin de ses 6km de marche rapide. La bienséance veut que l'ordre de déplacement sur une voie piétonne soit le même que sur les voies routières, en gros on marche à droite. Mais BOYER semble l'ignorer ou semble l'ignorer volontairement car il aime les ennuis. Il passe le plus clair de son temps à courir à contresens afin de défier tous les autres coureurs et marcheurs et les obliger à changer de voie pour éviter la collision.
LAURET connaît bien ce type de comportement incivile et en a assez. C'est décidé, aujourd'hui il ne s'écartera pas. La collision est inévitable et les deux hommes s'entrechoquent. Les témoins rapportent les propos :
LAURET : té la merde ou lé Mauricien kossa ? Ici y marche à droite hein !
BOYER : Mauricien oute moman, mi court oussa mi veut.
Au fur et à mesure de la chaude discussion, la situation s'envenime. Les mots ne suffisant plus, BOYER sort de sa poche un couteau de chasse de 25cm. Ne se laissant pas impressionner, LAURET sort quant à lui un énorme tournevis plat de 23cm.LAURET : poukoué à ou la lame la ?
BOYER : Ça ? C'est pou taille mon zongles. Et ou ? Poukoué à ou gros tournevis la ?
LAURET : Ça c'est au cas moin na un train pou dévisser dans la forêt.Sentant la situation dégénérer, des témoins interviennent :
Témoin 1 : languete un coup la moucate la dont, na longtemps li po fait chier de moune terre la li.
Témoin 2 : té ouai na longtemps li rode li.
Témoin 3 : ouai cok la chiasse la dont.
Témoin 4 : y doit un tas de moune terre là li, chavire ça dont.L'affrontement est inévitable. Sans prévenir BOYER porte le premier coup. LAURET perd immédiatement sa main portant le tournevis qui tombe sur le sol. Très surpris celui-ci accuse le coup et négocie avec BOYER pour en rester là, récupérer son membre et aller se faire greffer. Il se baisse, et fait mine de ramasser sa main mais en profite pour mettre une poignée de sable dans celle-ci.
Quand il se relève, il lance subitement son membre détaché au visage de son adversaire. L'impact est violent et le sable se répand dans les yeux de BOYER qui est abasourdi et aveuglé. LAURET se saisi alors du tournevis avec sa main encore valide et serine plusieurs fois BOYER au niveau du ventre. Celui-ci s'écroule sous les coups. Alors au sol et copieusement abreuvé de coups de pieds dans les côtes, BOYER aura le réflexe de mettre son couteau de chasse en opposition. LAURET s'empale le pied sur l'impressionnante lame. Il se retrouve aussi au sol à côté de son adversaire.
Les 2 hommes perdent lentement connaissance et se vident progressivement de leur sang avant l'arrivée des secours qui constateront les décès. Le préfet attristé a promis d'équiper tous les sentiers de l'île de panneaux de règlementation de circulation afin d'éviter qu'un tel drame ne se reproduise
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Tags : reunion, morts, forêt
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