• Tout n'est pas de la faute des requins...

    Tout n'est pas de la faute des requins...

     


    Tout n'est pas de la faute des requins...
     
     
    J'ai toujours défendu les surfeurs. J'ai même pris des positions qui m'ont valu bien des insultes de la part des défenseurs des requins mais là, trop c'est trop.

    Le cas de ce surfeur qui s'est fait attaquer hier au Port est indéfendable. Comment quelqu'un de sensé peut-il aller faire du surf sur le spot des Trois bacs, près de la SRPP au Port? Un endroit réputé pour la présence habituelle de squales, en dehors de toute barrière corallienne et en plus dans une eau boueuse? Et bien évidemment dans une zone interdite à la pratique d'activités nautiques par arrêté préfectoral?

    Le pire, c'est qu'il ne s'agit pas d'un gamin de 12 ans. Le surfeur attaqué est un bon Créole (je précise ce point pour les racistes qui affirment que seuls les Zoreils se font croquer par les requins...) de 47 ans, un âge où on est en droit d'attendre un minimum de jugeote, et qui connait parfaitement les spots de l'ile et les dangers de chacun. Quel exemple pour les jeunes! Comment leur demander ensuite de respecter les règles, quand leurs propres parents les violent sous leurs yeux?

    Je ne veux pas "charger" inutilement cet homme, d'autant que je connais sa famille. Et que je compatis à sa douleur et à celle de ses proches. Mais il serait temps que certaines "têtes brûlées"   prennent conscience, au delà des risques qu'ils prennent à titre personnel,  du tort qu'ils font à leur sport et à leur île.

    Quand on m'a annoncé la nouvelle hier après-midi, je n'ai pu m'empêcher d'avoir une pensée pour Patrick Serveaux, le président de l'IRT... Le travail de dizaines d'employés, des millions dépensés en publicité fichus en l'air, du simple fait d'un inconscient qui a préféré aller surfer à un endroit dangereux et interdit, plutôt que de le faire à Boucan par exemple, où un filet protège dorénavant les adeptes de glisse!

    J'ai ensuite pensé à tous ces commerçants de la cote Ouest qui ont dû fermer leurs commerces (restaurants, magasins de surf, écoles de surf), perdant au passage leur emploi, quand ils n'ont pas été obligés de rembourser sur leurs fonds propres le passif de leurs sociétés...

    Je ne renie pas mes positions antérieures. On ne peut durablement empêcher les habitants d'une île de se baigner et de pratiquer le surf et le bodyboard dans des conditions normales de sécurité. Et il revient à l’État en priorité, et accessoirement aux collectivités territoriales, de mettre en place ces protections. Mais il est dommageable que ce soit justement au moment où ces conditions sont en train d'être installées que certains irresponsables viennent jouer avec leur vie et enfoncer encore un peu plus la Réunion dans une crise dont on ne voit plus le fond.

     

    Mardi 2 Juin 2015 - 09:39
    Pierrot Dupuy
     
    Je rajouterai juste une chose à cet article : ce monsieur dit la vérité, il suffit de faire de la mauvaise publicité de notre île et tout cela à cause d'inconscient !.... Merci à ce monsieur pour cet article
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