• 7 an foutan > Qui a volé les roches massives de la Chapelle ?

    Ah Ah Ah Ah

    Qui a volé les roches massives de la Chapelle ?

    31 août 2015
    7 Lames la Mer

     

     

     

    Un étrange phénomène est à signaler : quelques roches massives du site de la Chapelle à Cilaos ont mystérieusement disparu... Va-t-on un jour les retrouver du côté du Cap Bernard ? « Ah Ah Ah Ah », répond l’écho...

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    A gauche, la Chapelle de Cilaos aujourd’hui (photo Dunog). A droite, la Chapelle de Cilaos sur une vieille carte postale (Edition Henri Ganowski) datant des années 50. Les deux photos n’ont pas été retouchées. Il apparaît clairement que des roches massives que l’on voit sur la carte postale à droite ont disparu sur la photo de gauche...
     

    Le site est grandiose : la Chapelle à Cilaos est un canyon haut d’une centaine de mètres pour une dizaine de mètres de largeur. Le ravinement des eaux du « Bras Rouge » au milieu d’une ancienne chambre magmatique a formé avec le temps cette gorge étroite et vertigineuse. Mariage du magma et de l’eau jaillissant du coeur de l’île...

    Très prisée des randonneurs, la Chapelle de Cilaos ne dévoile sa nef qu’au bout d’une marche d’environ 5 heures.

    Les photos de ce site exceptionnel ne manquent pas. Mais à y regarder de plus près, on s’étonnera de constater que la configuration des lieux a été quelque peu « bousculée »... Et l’on peut légitimement se demander ce que sont devenues les roches massives que l’on aperçoit au premier plan d’une vieille carte postale — avec une femme en rouge qui fait référence quant à la proportion des blocs rocheux — et qui ont mystérieusement disparu des photos plus récentes.

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    Gros plan sur les roches massives à partir des mêmes photos que ci-dessus. Trouvez les 7 différences entre les deux photos !

    Quel géant du coeur de l’île s’est donc amusé à faire rouler les roches massives vers la mer ?

    Un géologue de passage, qui souhaite garder l’anonymat, — autrement dit une « gouyave de France » — a avancé l’hypothèse que ces roches massives auraient été déplacées au fil du temps par la puissance du ravinement des eaux. Que pourront-elles alors face à l’extraordinaire énergie du ressac de la mer ? Notre ami géologue n’a pas souhaité se prononcer sur cet épineux problème, désireux de ne froisser personne dans cette île où le sujet fâche.

    En attendant de découvrir la clé de ce nouveau mystère — aux allures hermanniennes — autour des roches massives, vous pouvez toujours faire la randonnée pour découvrir la somptuosité de ce spectacle de la nature.

    7 Lames la Mer

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    Expédition en 1930 pour rejoindre la Chapelle. Carte postale Du Mesgnil.

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  • Des panneaux en créole dans votre commune ?

    Et vous, qu'en pensez vous?

     

     
     
     
         

    Sin-Dni et Sin-Loui ont déjà choisi de s’afficher en créole en plus du Français. Et si votre commune s’y mettait aussi ?

    Deux des vingt-quatre communes de La Réunion ont décidé de mettre en place sur leur territoire des panneaux d’affichage en créole en plus du Français. 

    Ainsi, Saint-Denis se présente aussi comme Sin-Dni et depuis cette semaine - et la fête de son bicentenaire - Saint-Louis est en plus Sin-Loui.

    La question vous est posée sur LINFO.re ce week-end : Faut-il généraliser les panneaux en créole ? Donnez Votre Opinion ici.

    http://www.linfo.re/la-reunion/societe/675965-des-panneaux-en-creole-dans-votre-commune


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  • LES AUTRES ILES FRANÇAISES DE L'OCÉAN INDIEN

     

    Les autres îles françaises de l'océan indien

    Connaissez vous les autre îles françaises de l'océan indien?

    Mis à part la Réunion et Mayotte dont on parle souvent, il y a aussi :

     

    * L'Île Europa

    Les autres îles françaises de l'océan indien

    L'île Europa est une petite île tropicale de l'océan Indien d'un peu moins de 30 km2 de superficie, située dans le sud du canal du Mozambique.

     

    Ce territoire, français depuis 1896, fait partie avec l'île Juan de Nova, l'atoll Bassas da India, l'île Tromelin et les îles Glorieuses de l'ensemble appelé îles Éparses de l'océan Indien, incorporé depuis la loi ordinaire du 21 février 2007 aux Terres australes et antarctiques françaises. L'île Europa est cependant revendiquée par la République de Madagascar.

     

    Île à la végétation naturelle variée et bien préservée, c'est un véritable refuge pour une faune sauvage abondante. L'île Europa est notamment l'un des principaux sites mondiaux de reproduction des tortues vertes. Mais c'est une île inhospitalière pour les hommes, dépourvue d'eau douce, habitée par des nuées de moustiques et cernée par des bancs de requins. Des tentatives de colonisation ont pourtant eu lieu à plusieurs reprises entre 1860 et les années 1920.

     

    La France entretient une présence permanente sur l'île depuis 1950 avec du personnel civil ou militaire relevé régulièrement.

    De forme grossièrement circulaire, l'île mesure 7 km dans son axe nord-sud et 6 km dans son axe est-ouest. Cela lui confère une superficie d'environ 28 km2 et 22,2 km de littoral. Un lagon occupe la partie nord-ouest de l'île sur environ un cinquième de sa surface

    Les autres îles françaises de l'océan indien

    Photographie montrant des rochers en forme de champignons, vestiges d'un ancien récif corallien

    Les roches-champignons, vestiges d'un ancien récif, témoignent à la fois d'un niveau général de l'océan autrefois plus élevé et d'une érosion chimique actuelle très active.

    Photographie montrant la végétation dunaire au nord de l'île Europa

     

    Paysage des dunes littorales du nord de l'île Europa.

     

    Les températures moyennes sont :

     

     janvierfévriermarsavrilmaijuinjuilletaoûtseptembreoctobrenovembredécembre
    minimales (°C) 25 25 24 23 21 19 18 18 19 21 22 23
    maximales (°C) 31 31 31 29 27 26 25 26 26 28 29 30

     

    * Les Îles Glorieuses

    Les îles Glorieuses1 sont un archipel inhabité français formé sur un atoll situé dans l'océan Indien, entre Madagascar et l'archipel des Comores et composé de deux îles sablonneuses entourées par une barrière de corail d’où émergent aussi plusieurs récifs coralliens2,3. L'archipel mesure 7 km2.

    Les autres îles françaises de l'océan indien

    Les îles Glorieuses sont situées dans l'océan Indien, dans le nord du canal du Mozambique, entre la pointe nord de Madagascar située au sud-sud-est, l'archipel des Comores situé à l'ouest et l'archipel seychellois du groupe d'Aldabra (Aldabra, Cosmodelo, île Astove et île de l'Assomption).

     

    Cet archipel est formé d'un atoll allongé orienté dans le sens nord-est-sud-ouest. Il est composé d'un lagon intégralement fermé par une barrière de corail à l'exception de quelques passes et dans lequel se trouvent deux îles de sable corallien :

     

    • l'île Grande Glorieuse de forme circulaire avec trois kilomètres de circonférence et située dans le sud-ouest du lagon ; ainsi que
    • l'île du Lys de forme triangulaire avec 600 mètres de circonférence et située dans le nord-est du lagon2.

     

    La barrière de corail émerge en trois points2,3 :

     

    • le Rocher du Sud, au sud de l'île Grande Glorieuse ;
    • les Roches Vertes, entre l'île Grande Glorieuse et l'île du Lys ; et
    • l'Île aux Crabes (ou l’île aux Épaves), au nord de l'île du Lys.

     

    Toutes ces terres émergées sont plus ou moins reliées entre elles à marée basse par un banc de sable2.

     

    Les îles cumulant une superficie de 7 km2 sont formées de dunes de sable calcaire d'origine corallienne et sont très basses, le point culminant de l'archipel étant constitué par une de ces dunes située dans le nord-est ou l'est de l'île Grande Glorieuse et culminant à douze mètres d'altitude2,3. Le littoral des deux îles qui totalise 35,2 kilomètres de longueur3 est intégralement formé par une plage de sable.

     

    Plage de sable sur l’île Grande Glorieuse.

    Soumise à un climat tropical et située sur la trajectoire des cyclones du sud-ouest de l'océan Indien lorsqu'il ne se forment pas dans les eaux baignant l'archipel4,3, la végétation des îles Glorieuses est composée de filaos mais aussi de cocotiers sur l'île Grande Glorieuse2,3. La faune est quant à elle représentée par des oiseaux marins (notamment des sternes) et des dauphins dans le lagon2.

     

    Les seules installations et infrastructures sont présentes uniquement sur l'île Grande Glorieuse et sont représentées par une piste d'atterrissage dans le sud de l'île ainsi qu'une station météorologique à l'extrémité ouest de la piste2,3. Inhabitées de manière permanente, elles le sont néanmoins temporairement au cours de visites de détachements militaires des Forces armées de la zone sud de l'océan Indien qui assurent la souveraineté française dans l'archipel et les 48 350 km2 de zone économique exclusive4. L'exploitation des ressources halieutiques de cette zone économique exclusive est soumise à la loi du 18 juin 1966 s'appliquant aux Terres australes et antarctiques françaises ce qui signifie que dans les eaux territoriales et la zone économique exclusive, seuls les navires de pêche s'étant signalés aux autorités peuvent y entrer et que seuls ceux autorisés peuvent y pratiquer la pêche4.

    Les autres îles françaises de l'océan indien

    Les îles Glorieuses appartiennent à la France et font partie des îles Éparses, intégrées depuis le 21 février 2007 en tant que cinquième district aux Terres australes et antarctiques françaises administrées par un administrateur supérieur basé à Saint-Pierre de la Réunion4,3. Ne faisant pas partie de l'Union européenne4, elles constituent depuis 1975 une réserve naturelle à accès restreint interdite aux touristes4 mais néanmoins permise aux militaires Français et aux scientifiques5 comme c'est le cas sur l'île du Lys en 1998[réf. nécessaire] ou en 2003 avec la mission Auracéa représentée par des biologistes et des géologues d'universités françaises5. Les îles Glorieuses ne sont organisées ni en région, ni en département, ni en commune, ni même en collectivité territoriale tout comme le reste des Terres australes et antarctiques françaises

     

    * L'Île de Juan de Nova

     

    L’île Juan de Nova1 est une île tropicale plate de 4,4 km2 située dans le canal du Mozambique et entourée d’une grande barrière de corail. Elle tient son nom de João da Nova, le navigateur portugais qui la découvrit. Une ligne de chemin de fer y fut construite pour transporter le guano. Elle n’est aujourd'hui plus utilisée. L’île n’offre aucun port, mais possède une piste d’aviation de 1,2 km.

    L’île était parfois surnommée « île de Jean-de-Noves », pour montrer que cette possession appartient bien à la France. Cette dénomination se trouvait dans les atlas des années 1970 (lors de l’indépendance de Madagascar). Pour la distinguer du nom de personne, l’Insee utilise maintenant des traits d’union dans sa dénomination dans le Code officiel géographique (COG, révision 2008 amendée pour tenir compte du nouveau statut des TAAF dont l’île fait maintenant partie).

    Les autres îles françaises de l'océan indien

    L'île s'est construite au sommet d'un promontoire sous-marin à partir d'un récif corallien qui a fini par émerger pour former une île recouverte de sable issu du démantèlement du récif par les courants marins. Ils sont ensuite transportés sur les terres par les vents dominants Sud - Sud-Ouest pour former des dunes d'une dizaine de mètres de hauteur et qui constituent les « sommets » les plus élevés de l'île.

    La côte Sud-Ouest est ceinturée par une barrière corallienne qui empêche tout débarquement tandis que la côte Nord-Est est constituée d'un lagon complètement ensablé et émergé à marée basse. Elle est traversée par la seule passe permettant l'accès à l'île.

    L'approche difficile de l'île a provoqué l'échouage de nombreux navires dont persistent certaines épaves comme celle du Tottenham (surnommé le Charbonnier), échoué en 1911 sur la côte Sud-Ouest.

    La longueur de l'île entre les pointes Est et Ouest est de 6 km pour 1 700 m de largeur, soit une superficie d'environ 500 hectares. L'atoll tout entier présente une circonférence de 30 km mais l'atoll est entouré d'une zone économique exclusive de 61 050 km2.

    Les autres îles françaises de l'océan indien

    Climat

    L'île est caractérisée par deux saisons au cours de l'année :

     périodetempératureprécipitationhumidité
    Saison fraîche avril à novembre 28,4 °C (avril) à 25 °C (août) 1,9 mm à 39,6 mm 79 % à 66 %
    Saison des pluies décembre à mars stable : 28,4 °C - 28,5 °C 100,7 mm à 275,8 mm 80 % (décembre) à 83 % (février)

     

    * Le Tromelin, ancienne Île aux Sables

    L'île Tromelin1 est une île française de l'océan Indien appartenant au district des îles Éparses de l'océan Indien, rattaché aux Terres australes et antarctiques françaises. L'île est revendiquée par Maurice.

    Les autres îles françaises de l'océan indien

    L'île Tromelin est située à 450 kilomètres à l'est de Madagascar et à 535 kilomètres au nord de l'île de La Réunion. Elle est entourée de fonds marins de 4 000 mètres de profondeur. Il n'a pas encore été clairement défini si elle constitue le sommet émergé d'un volcan sous-marin ou s'il s'agit d'un atoll surélevé.

    Topographie

     
    Carte topographique de Tromelin.
     
    Paysage de l'île Tromelin avec deux Fous masqués.

    L'île Tromelin est composée d'un terrain plat et sablonneux, recouvert d'arbustes épars, battu par les vents et chahuté par les alizés.

    Son point le plus élevé ne dépasse pas sept mètres d'altitude.

    D'une forme ovoïde, sa côte de 3,7 kilomètres de longueur est sablonneuse. L'île est longue d'environ 1 700 mètres et large au maximum de 700 mètres. Elle est ceinturée par une barrière de récifs coralliens particulièrement dangereux à la navigation et rendant son accès très difficile. L'accostage se fait uniquement par temps calme et par un seul point, au nord-ouest où il existe une passe étroite. Très souvent, les lames déferlent sur les récifs, rendant tout atterrissage impossible.

    Les autres îles françaises de l'océan indien


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  • Une nouvelle page sympa sur Facebook : zéro monnaie 974

     

    Lien à suivre :

    https://www.facebook.com/groups/715427701902191/?fref=nf

     

    Une nouvelle page sympa sur Facebook : zéro monnaie 974

     

    RÈGLEMENT :


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    Ps : Pas d'annonce avec argent & animaux sinon elles seront supprimées


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  • HUMOUR money

     

    Humour, je kiffe

     


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  • La nouvelle Dodo, "demandée par les Réunionnais"

     

     
     
    L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
     
    Elle circule déjà sur l'île depuis quelques jours... Les Brasseries de Bourbon ont dévoilé le visage de leur nouvelle Dodo ce lundi matin. Plus longue et "plus moderne", le but de la bouteille est de répondre à la demande des Réunionnais, selon Doron Wijnschenk, directeur général des Brasseries de Bourbon.

    "L'innovation est dans l'ADN de la Dodo pour satisfaire les Réunionnais qui sont toujours plus connaisseurs et exigeants", affirme-t-il.

    Si la part de marché des Brasseries de Bourbon reste majoritaire, l'augmentation de la concurrence à La Réunion ces dernières années a entraîné une légère restriction de la place qu'elles occupent.

    L'innovation était donc selon Doron Winjschenk, "l'évolution naturelle pour la Dodo" avec un sondage à l'origine de ce relooking. Les Réunionnais attendraient bien une nouvelle bouteille, surtout les moins de 35 ans.

    Avec un prix et un volume identiques, le risque n'est pas énorme pour les brasseries, même si l'investissement a été, au total, de 5 millions d'euros. On compte 2,5 millions d'euros pour une nouvelle soutireuse, des nouveaux convoyeurs et deux semaines d'arrêt complet d'activité. A cela on ajoute 1,7 millions d'euros pour le recyclage de 12 millions d'anciennes bouteilles et enfin le coût de la stratégie marketing et la communication.
     

    La nouvelle Dodo, "demandée par les Réunionnais"



    Plus d'anciennes Dodo à partir de fin septembre

    Selon les calculs de la brasserie, les nouvelles bouteilles auront pris la place des anciennes fin septembre. Elles devront cohabiter dans les rayons pendant encore près de deux mois.

    Pour ceux qui souhaitent donner les anciennes bouteilles à recycler, elles seront acceptées jusqu'au 31 octobre.

    Le recyclage d'anciennes bouteilles, puis des nouvelles, servira à la production de 55 millions de bouteilles par an.

     

    Lundi 10 Août 2015 - 14:38

     SH

    La nouvelle Dodo, "demandée par les Réunionnais"


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    Tribune Libre de Brigitte Croisier

    Le banian, arbre des poètes...

     

    Un banian du Port consacré « l’arbre de l’année 2015 » ? On l’espère ! Au-delà de sa splendeur végétale, il nous offre une riche symbolique.

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    Le "banian-cathédrale" du rond-point de la Glacière au Port.
     

    Le mouvement perpétuel de ses racines aériennes descendant de ses branches vers la terre pour remonter vers la lumière et le ciel illustre la profusion de la vie, la circulation de l’énergie dans toutes les dimensions, horizontale, verticale et en volume. Jusqu’à ses appellations qui sont multiples !

    Arbre sacré, il abrite les koylou malbar de sa chevelure de lianes, comme par exemple le « Kovil laffouches » à Savannah. Dans l’île malgache de Nosy Bé, non loin de Hell-Ville, à Mahatsinjo, un culte est rendu aux ancêtres à l’abri des piliers de cet arbre figuier, orné de rouge et blanc.

    « Son tumulte de lianes », pour reprendre l’expression d’Alain Lorraine parle au poète qui le célèbre ainsi : « Le banyan du continent profond, le banyan poste d’observance en vigie au bord marin de Terre-Sainte. Le banyan bien calé entre mer et terre révèle un miroir ancestral ».

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    Illustration de Geneviève Koenig, pour la couverture du livre d’Alain Lorraine, "Sur le black",
    Editions Page Libre, (1990).
     

    Son premier recueil « Tienbo le rein » (1975) arborait en couverture un banyan dessiné par Geneviève Kœnig. De même « Sur le black » (1990). Banyan toujours sur le livre « Alain Lorraine, un homme de mille parts » qui lui fut consacré en 2014 et où le visage du poète s’emmêle aux lianes-racines, un peu comme les sculptures de Bouddha en Asie.

    Le banian fut comme un miroir pour un autre poète, d’origine haïtienne et qui était passé par La Réunion à l’invitation de la « Commission Culture Témoignages » en 1991, René Depestre. Devant cet arbre, à La Réunion et à Maurice, il dit avoir découvert « un frère extraordinaire » qui lui fit comprendre qu’il a « une identité banian, une identité qui est à la fois bien raccrochée au chez-soi et au tout-monde" faisant de lui un "nomade enraciné" ». Cette forêt de lianes est le symbole d’une identité multipliée en constante construction, une identité qui se complexifie en s’enrichissant de tous les contacts culturels, de toutes les relations humaines.

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    Le banian fut comme un miroir pour le poète d’origine haïtienne, René Depestre.
    Ici au Port (La Réunion), en 1991.
     

    Expérience partagée avec son ami Edouard Maunick qui se proclame « inféodé à chaque liane du banian de lafouche mascareigne ». A Maurice encore, Ananda Devi a écrit une nouvelle intitulée « L’enfant du banian ».

    Il n’est jusqu’à Paul Vergès qui, observant le banian de l’ashram de St-Louis, y a vu l’image du « peuple banian » dont la multiplicité des racines tisse l’unité réunionnaise dans une création continue, à condition que les apports de chaque culture soient traités à égalité dans leurs rencontres.

    Il y aurait d’autres paroles à citer, telles celles d’Aimé Césaire ou d’Edouard Glissant. C’est dire que ce bel arbre imposant nous invite à penser ce qui nous lie, ici même et vers les autres archipels et terres de l’océan Indien, et plus loin encore : une vraie poétique de la relation !

    Brigitte Croisier


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  • SERA T' IL ÉLU L' ARBRE DE L' ANNÉE?

     

    Nous sommes actuellement en seconde position, alors svp voter pour notre magnifique banian

    MERCI !!!

    ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

    La Réunion

    Les fiches sont présentées telles qu'elles ont été rédigées par les candidats
    Votez pour cet arbre
     
     
    • Commune : Le port
    • Essence : Banian (Ficus benghalensis)
    • Description :

      Sacré chez les Tamouls, je suis un Banian, qui par exception n'a pas été planté près d'un temple hindou, mais sur un rond-point de la ville du Port de l’Ile de la Réunion. Je ne suis pas une attraction phare, et pourtant inlassablement, je m’étends sur un périmètre de 45 mètres depuis plus de 100 ans, grâce à mes branches tombées au sol, qui deviennent racines à leur tour. Par un jour nuageux, une femme est venue curieusement me rendre visite. Lorsqu'elle a pénétré l'intérieur de mes troncs et racines entremêlés, je l’ai effrayée, parce que j’ai aussi le terrible surnom de "figuier étrangleur". Mais, je suis une création de la Nature, insolite sûrement, je lui ai alors tendue mes bras pour écouter son cœur et ses secrets.

    VOTEZ VITE EN SUIVANT LE LIEN

    http://www.arbredelannee.com/view_laureat?uid=1441da5ff512a1fe46d66cb77224717d


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  • DEUX SDF CÉLÈBRES : TI QUATORZE ET PARLES PAS

    Qui se souvient de Ti quatorze et de Parles pas ?

    Vous en souvenez vous? Avez vous des anecdotes à nous raconter sur ce couple de SDF si célèbre dans les années 50/60/70 à la Réunion.

    Moi je me souviens d'eux dans les années 70, dans le centre ville de St Denis, ou je résidais. Certains soirs, le rhum ayant échauffé les esprits, il y avait de grands cris, de grosses insultes, des coups de parapluies, des fois des bouteilles cassées ... Ti Quatorze avait du caractère et il fallait pas l'enquiquiner!

    "Ti Quatorze" était le surnom donné à Léone Claire Lagarigue.

    Qui se souvient de Ti quatorze et de Parles pas ?

     

    Souvent associés à la marginalité , comme ces 2 personnages, toujours hauts en couleurs et d’extractions diverses, avaient, pour certains, fait le choix de se mettre en retrait de la société, mais était ce le cas?

    Vierge noire devant la cathédrale (source : 7lameslamer)

    Ti Quatorze avait-elle fait le choix de la rue ? Difficile de répondre à cette question mais la légende raconte qu’elle aurait auparavant exercé le métier d’institutrice. Les revers d’une existence peu indulgente auraient peu à peu conduit cette femme originaire du Sud de l’île dans une dérive irréversible qui aboutit aux rues de Saint-Denis, dans le quartier de la cathédrale. « Vierge noire statue devant la cathédrale, Madame Ti Quatorze est sur son trente-et-un », écrivait Jean-Claude Legros dans un long poème dédié à Saint-Denis.

    Difficile aussi de savoir d’où lui venait ce surnom étrange de « Ti Quatorze »… Pour certains, il était la conséquence directe de son activité de mendiante. Si son véritable état civil est peu connu des Réunionnais (Léone Claire Lagarigue), Ti Quatorze aura d’une certaine manière pris sa revanche sur cette existence heurtée et meurtrie car elle était plus célèbre que les préfets de l’époque. Il se trouvera effectivement de nombreux Réunionnais pour évoquer son souvenir avec force anecdotes alors que les représentants de l’État sont, pour la plupart, tombés aux oubliettes ou ont laissé un cuisant souvenir ! « Vedette ou star qui sait l’espace d’un matin, étoile elle a vécu ce que vit une étoile ».

    Sa silhouette noueuse, menue et pourtant énergique, kass-kassé (bouzinguée, dirait Tiloun), toujours flanquée de sacs débordants de linge, la tête recouverte d’un foulard noué sous le menton, semblait témoigner des coups durs traversés. Une vie cabossée, arrosée de rhum, avait fini par imprimer sur son visage de cafrine les rides de la colère. Ti Quatorze avait son caractère, in fanm an grène. Elle n’avait peur de personne et n’hésitait pas à le faire savoir, apostrophant bruyamment ceux dont le regard lui semblait trop insistant ou méprisant, usant même d’un vieux parapluie pour dresser le capot des voitures agressives. Elle avait alors l’insulte facile et faisait la démonstration de sa parfaite maîtrise du parapluie… et de l’art du juron.
    Sur son chemin, elle croisait l’énigmatique « muet volubile » dénommé Parle-pas, la non moins énigmatique Mireille, chanteuse de trottoir que l’État civil avait affublée d’un prénom masculin alors que l’âme était féminine, le chanteur Henri Madoré et son épileptique répertoire, etc. Elle fréquentait le mythique bar nocturne de Marcel Coupama, ruelle Chinois, non loin du petit marché, où elle « faisait comme chez elle », se servant derrière le comptoir sans rien demander à personne, explorant les antiques frigidaires du lieu sous l’œil protecteur du patron. Un « chez elle » qu’elle n’avait plus...

    Qui se souvient de Ti quatorze et de Parles pas ?

     

    Cafrine cheveux cognés et yab yeux bleus

    Quand elle était à jeun, Ti Quatorze redevenait Léone Claire Lagarigue. Une femme seule. Bringuebalée par les caprices de l’existence. Traînant dans ses baluchons la misère et les secrets à jamais intacts des grands malheurs et des grands possibles ratés de cette vie étrange. En proie à l’angoisse des lendemains, elle trouvait alors refuge auprès d’une dame de la rue Sainte-Marie. Pour quelques minutes comptées, une oreille attentive, une main tendue, des médicaments et du linge propre et repassé à son intention. Escale clandestine. Accroupies derrière le barreau, à l’abri des regards, les deux femmes, la cafrine aux cheveux cognés et la yab aux yeux bleus, murmuraient quelques confidences, de celles qui restent tenues sous le sceau du secret et finissent dans la tombe. Quel pacte mystérieux avait scellé leurs destins ?

    Sororité au delà de la charité

    Pour Ti Quatorze, il s’agissait de se reposer en coup de vent, comme en coulisses, avant de replonger dans le rôle de composition de la mendiante effrontée et vociférante, clocharde burlesque condamnée à amuser la galerie avec toutes les nuances qui vont du comique à la tragédie. La dame de la rue Sainte-Marie ne parlait à personne de cette proximité qui s’était installée entre Ti Quatorze et elle, sororité qui allait bien au delà de la charité bien ordonnée et dictée par l’église. C’était son secret à elle aussi, que son entourage feignait d’ignorer. Comme si une étrange complicité avait noué des liens là où la société créole postcoloniale n’avait fait que maintenir des barrières afin que chacun reste dans son monde.

    La légende fera le reste, à peine romancée. Ti Quatorze inspire ainsi poètes, écrivains, dessinateurs, chanteurs… Gérald Coupama, fils de Marcel, l’incarne dans une pièce de théâtre intitulée « À moins même Ti Quatorze » écrite par Sully Andoche. Ziskakan la met en musique avec son dalon « Parle-Pas », dans une chanson de l’album « Madagascar » : « Léone Claire ek Augustin Mourougapin ». Jean-Claude Legros lui rend hommage dans deux poèmes : « Saint-Denis » et « Blues Ti Quatorze » [1]… Téhem la croque avec finesse dans « Quartier Western ».

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    Nathalie Valentine Legros
    16 janvier 2013

     

    [1] Sak nana i boire whisky
    Moin mi boire mon rhum charrette
    Sak nana i boire whisky
    Ti-Quatorze lé mort Sainnis

    Quand ou té arrive Sainnis
    Si ou té croise Ti-Quatorze
    Quand ou té arrive Sainnis
    Arrête pas pou guette ali

    Son bouche navé point dragée
    Li té marsh sanm deux malette
    Son bouche navé point dragée
    Dann mallette navé galet

    Quand la police té pu bon
    Reusement navé Ti-Quatorze
    Quand la police té pu bon
    Pou fait la circulation

    Son case té sul bord troittoir
    Té lave son linge la fontaine
    Son case té sul bord trottoir
    Dann coin mur té son larmoir

    Pourtant li navé un nom
    Li té madame Lagarrigue
    Pourtant li navé un nom
    Ti-Quatorze té sonn ti nom

    Si ou passe Saint-Gilles demain
    Fait tention Cari-Bringelle
    Si ou passe Saint-Gilles demain
    Li marche dann milieu d’chemin

    Et si ou passe Barachois
    Tention quand Parle-pas i cause
    Et si ou passe Barachois
    Mitraillette dann l’estomac

    Sak nana i boire whisky
    Moin mi boire mon rhum charrette
    Sak nana i boire whisky
    Ti-Quatorze lé mort Sainnis


    Jean-Claude Legros
    Recueil « Ou sa ou sava mon fra - Paroles pays », 2005

    A noter : Le 25 mars 2013, un abri de nuit du nom de "Ti quatorze" a été inauguré par la mairie de St Denis et son CCAS


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  • Kameleon : ils lancent une marque de box peï

     


     
     
     
    Une boxe de produits réunionnais, alimentaires et culturels, à recevoir chaque mois dans sa boîte aux lettres, c’est l’idée d’un couple métropolitain/réunionnais basé en Seine-et-Marne. « Pour les personnes loin de leur île ou pour les passionnés de notre petit rocher. Pour promouvoir la culture réunionnaise », explique Élodie Vincent, la cofondatrice de ce projet, baptisé Kameleon.
     
    Actuellement en discussion avec les fournisseurs à Saint-Pierre, Kameleon devrait se lancer en septembre avec l’envoi d’une trentaine de box à moins de 30€.
     
    Paréos, pilons, produits alimentaires : "On a du mal à trouver des produits réunionnais ici, ou alors ils sont chers. Avec mon mari nous avons la chance de recevoir des colis de la famille. On s’est dit que ce n’était pas le cas de tout le monde et c’est comme ça que nous est venue l’idée. On en a parlé autour de nous et on a constaté que les gens étaient intéressés", raconte Élodie Vincent.

    A l’avenir, Kameleon voudrait devenir une marque à part entière de produits réunionnais, un site internet est actuellement en construction.
     
    Page Facebook de Kameleon.

     

    Vendredi 31 Juillet 2015 - 12:06

     

    Agathe Martin

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  • Dernier mur sur Paris 13 ème... Merci à la galerie Mathgoth qui a financé le projet, à la mairie ( et particulièrement M. Coumet ) pour sa politique en faveur de ce type d'action et Paris habitat qui nous a autorisé à intervenir sur leur façade ... Et enfin merci aux habitants et aux personnes présentes lors de la réalisation . Et une spéciale pour Wose, mon assistant de choc


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  • La gendarmerie de La Réunion ne fera pas la chasse aux savates deux doigts au volant

     

    • Par Fabrice Floch
    • Publié le 28/07/2015 | 11:49, mis à jour le 28/07/2015 | 11:49

     

    La gendarmerie de La Réunion met un terme à la polémique sur la conduite en savate deux doigts. Sur sa page Facebook, elle réaffirme, haut et fort, que les militaires n’ont pas l’intention de contrôler les chaussures des conducteurs.

    © Francetvinfo
    © Francetvinfo
     
    La chasse aux savates n’est pas ouverte. La gendarmerie de La Réunion a conscience que la tong était accrochée aux pieds des Réunionnais, bien avant, la rédaction du code de la route. Sur sa page Facebook, les militaires sont clairs

    [PRÉVENTION] - Être verbalisé pour conduite en savates deux doigts ?Cette chaussure est très populaire à La Réunion....

    Posted by Gendarmerie de La Réunion on lundi 27 juillet 2015

    La polémique a débuté loin du département en Haute-Garonne précisément. Le 1er juillet 2015, une conductrice, raconte La Dépêche du midi est contrôlée sur une route départementale par une gendarme. Quand, elle voit les tongs, la représentante des forces de l’ordre  dit : « Je suis obligée de vous verbaliser, vous n’avez pas le droit de conduire avec ce type de chaussures qui ne sont pas tenues au niveau des pieds ».
     
    En fait elle s’appuie sur l’article R412-6 du Code de la route, qui ne proscrit pas ces chaussures, mais qui permet à un gendarme ou un policier de verbaliser un conducteur quand celui-ci porte une tenue ne lui permettant pas d’exécuter toutes les manœuvres qui lui incombent.
     

    Bref, conduire avec des savates est toujours possible à La Réunion où les adeptes de cette chaussure seraient incapables d’effectuer la moindre manœuvre avec des chaussures fermées.

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  • MAIS QUI EST LA BUSE ?

    Sur les traces du trésor de la Buse ...

    La Buse est le surnom donné à ce pirate, de son vrai nom Olivier Levasseur. Il est né à Calais à la fin du XVII° siècle, on pense en 1688 ou 1690, on ne sait pas exactement.

    Par contre, on sait qu'il mourut le 7 juillet 1730 à St Paul (île de la Réunion), à l'époque, île Bourbon ou il fut pendu à 17h pour ses crimes de pirateries.

    A la fois personnage historique, figure folklorique de la Réunion et héros de fiction, La Buse, ainsi que son supposé trésor, fait partie du patrimoine culturel de l'océan Indien.

    Il fut surnommé la Buse en raison de sa rapidité à fondre sur sa proie.

    Son trésor est un butin de perles, de diamants, d'or et vaisselles d'argent, un vrai pirate pendu haut et court, des messages codés, des grottes et une île mystérieuse, des plans ou foisonnent des  cachettes !

    Il écuma l'océan Indien au début du 18ème siècle. On dit qu'il aurait caché un trésor estimé à 4,5 milliards d'euros quelque part à La Réunion.

    Aujourd'hui encore, des chercheurs et des scientifiques se lancent à la recherche de ce trésor précieusement conservé depuis plus de 280 ans.

    Il est certain qu'il cacha son trésor...mais où ?


    On a avancé le nom de 6 îles : Maurice, La Réunion, Frigate, Mahé, Rodrigues, Sainte-Marie.
    Dans tous les cas, c'est à Sainte-Marie que vivait Levasseur, en situation irrégulière.

    Vers 1729, La Buse exerce le métier de pilote dans la baie d'Antongil, à Madagascar, il offre ses services aux navires européens de passage. C'est ainsi qu'il monte à bord de "La Méduse", de la Compagnie des Indes, qui souhaitait entrer dans le port.

    Le capitaine Dhermitte, négrier notoire, commandant de bord et accompagné de l'ancien forban Piotr Héros6, le reconnait et le fait prisonnier. Il semble que la capture du pirate était l'un de ses objectifs. Il est conduit, les fers aux pieds, à l’île Bourbon pour y être jugé. Là, il refuse de parler au nouveau gouverneur, Pierre-Benoît Dumas.

    Le procès est rapide et son issue , en traversant le pont qui enjambe la Ravine à Malheur, il aurait lâché à ses gardiens : « avec ce que j'ai caché ici, je pourrais acheter toute l'île. »

    Quand il monta sur l'échafaud pour expier ses crimes de pirate, Olivier Levasseur, dit La Buse, lança dans la foule un cryptogramme et s'écria :
    - "Mes trésors à qui saura comprendre !"

    Sur les traces du trésor de la Buse ...

    Voici donc La Buse pendu, le cryptogramme lancé dans la foule, et le trésor caché offert aux plus malins.
    Qui ramassa le message secret ?
    Nul ne saurait le dire, mais depuis plus de deux siècles, l'océan Indien, des îles Seychelles à la pointe de Madagascar, est le centre de recherches incessantes et foisonne de documents à clés, de rébus et de signes gravés qui tous, selon la tradition, se rapportent aux prodigieux trésors de La Buse.

     

    Voici un extrait du jugement, daté du 7 juillet 1730 :

    Vœu par le Conseil le procès criminel extraordinairement fait et instruit à la requête et diligence du Procureur du Roy, demandeur et accusateur, contre Olivier Levasseur surnommé La Buse, accusé du crime de piraterie […]. Le Conseil l’a condamné et condamne à faire amende honorable devant la principale porte de l’église de cette paroisse, nu en chemise, la corde au col et tenant en sa main une torche ardente du poids de deux livres, pour là, dire et déclarer à haute et intelligible voix que méchamment et témérairement il a fait pendant plusieurs années le métier de forban, dont il se repent et demande pardon à Dieu, au Roy. […] Exécuté à cinq heures du soir le sept juillet mil sept cent trente.

    Signé Chassin — Dumas — Villarmoy — G. Dumas — de Lanux

    Les origines, l'histoire et les faits d'armes d'Olivier Levasseur ne sont connus que partiellement, malgré différentes faits avérés.

    La tombe de La Buse au cimetière marin de St Paul.

    Sur les traces du trésor de la Buse ...


    Elle est surmontée d'une croix marquée d'une tête de mort et de tibias croisés.

    Sur les traces du trésor de la Buse ...

    Il s'agit d'une tombe symbolique.
    Elle est dit-on le lieu d'un certain nombre de pratiques populaires proches de la sorcellerie.

    Sur les traces du trésor de la Buse ...

    Vous pourrez y voir des fois, un verre de rhum vide ou plein sur sa tombe

    La Buse n'y est pas enterré car ce cimetière a été créé en 1788, soit 58 ans après la mort du pirate.
    De plus, au dos de la dalle tombale, il y a des mots écris en hommage à une esclave libérée.
    Et historiquement, les suicidés ou condamné à mort ne pouvaient pas être enterrés à l’intérieur du cimetière.

    Le corps de La Buse a été exposé 24 heures sur le bord de mer puis simplement jeté à la fosse commun

    Triste fin....

     


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  • Aire pique nique vers  la Rivière Ouaki entre St Louis et Entre-Deux

     

    Aire pique nique vers le Ouaki entre la Rivière St Louis et Entre-Deux

    Aire pique nique vers le Ouaki entre la Rivière St Louis et Entre-Deux

    Une belle cascade sortant de l'usine hydroélectrique !

    Aire pique nique vers le Ouaki entre la Rivière St Louis et Entre-Deux

    Aire pique nique vers le Ouaki entre la Rivière St Louis et Entre-Deux

    De charmants petits ponts de bois

    Aire pique nique vers le Ouaki entre la Rivière St Louis et Entre-Deux

    Aire pique nique vers le Ouaki entre la Rivière St Louis et Entre-Deux

    De jolis kiosques en forme de tipis ou l'on peut s'abriter du soleil, du vent ou de la pluie, et même camper

    Aire pique nique vers  la Rivière Ouaki entre St Louis et Entre-Deux

    ou même jouer de la musique

    Aire pique nique vers  la Rivière Ouaki entre St Louis et Entre-Deux

    Aire pique nique vers  la Rivière Ouaki entre St Louis et Entre-Deux

    Un lieu joliment aménagé, des tables de pique nique en bois, des barbecues, des points d'eau, la nature, la rivière ....

    Aire pique nique vers  la Rivière Ouaki entre St Louis et Entre-Deux

    Aire pique nique vers  la Rivière Ouaki entre St Louis et Entre-Deux

    Aire pique nique vers  la Rivière Ouaki entre St Louis et Entre-Deux

     

     


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  • Étang du Gol à St Louis

     

    Etang du gol, un endroit paisible

    L'étang du Gol est un plan d'eau côtier de l'île de La Réunion. D'une superficie de 41 hectares, il est situé au bord de la plaine du Gol, où il est traversé par la frontière communale entre L'Étang-Salé à l'ouest et Saint-Louis au nord et à l'est.

     

    Etang du gol, un endroit paisible

    Etang du gol, un endroit paisible

    Etang du gol, un endroit paisible

    Etang du gol, un endroit paisible

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    CALENDRIER DES VENTES DE FRIPERIE AU KILO A ST PAUL
     
    Photo de Filière Recyclage Textiles à la RUN.

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    Il y a trente ans disparaissait Benoite Boulard et sa « voix terrible, terrible, terrible ». C’était en 1985, le 12 janvier. A son enterrement, Jules Arlanda déclare : « Tout le monde l’aimait »... C’est pourtant dans la misère qu’elle finit ses jours, elle qui était qualifiée de « reine du vrai séga ». Hommage à cette première blues-woman créole.

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    Une des premières voix féminines réunionnaises ; une des grandes figures de la chanson créole de La Réunion ; première vedette féminine à s’imposer dans la chanson réunionnaise ; grande dame du folklore réunionnais ; reine du vrai séga ; notre BB nationale [1] (ou locale)...

    Les qualificatifs pour dire la place occupée par Benoite Boulard dans l’histoire de la musique réunionnaise ne manquent pas. Et ils sont tous justifiés. Elle fut la première femme à enregistrer un séga réunionnais sur microsillons. Cela lui vaut déjà des lettres de noblesse. Et peu importe que ces chansons soient des ségas ou des maloyas, Benoite Boulard a sa manière à elle de chanter. Une manière inimitable. La manière de Benoite. Et surtout une voix hors du commun.

    « Elle était monolithique, sans apprêt, les cheveux crantés retenus par une barrette, plantée sans bouger devant un de ces gros micros d’autrefois... Et la voix sortait naturellement comme d’une véritable source, accordée parfaitement à l’orchestre, témoigne Izabel. C’était une voix de jazz, aisée, sans fioritures, sortant du profond d’elle-même, émanation de ce qui me semble encore caractériser l’âme réunionnaise ».

    L’empreinte laissée par Benoite Boulard dans la mémoire collective réunionnaise est encore bien présente. Mais elle mérite cependant d’être à nouveau mise sous les projecteurs en cette année 2015 qui marque les trente ans de sa disparition. A cette occasion, « 7 Lames la Mer » retrace le parcours atypique de cette immense artiste, discrète et populaire, émouvante, qui est passée de l’ombre à la lumière, et de la lumière à l’ombre. Et qui continue d’éclairer notre culture réunionnaise.

    Nathalie Valentine Legros et Geoffroy Géraud Legros

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    Maxime Laope et Benoite Boulard

    Une voix terrible, terrible, terrible et un gosier de fer pour un duo mythique
    « Benoite Boulard avait une voix terrible, terrible, terrible, confiait Maxime Laope. La plus belle voix de femme de La Réunion ».
    « Mon cher Laope, tu as un gosier de fer », avait déclaré Georges Fourcade à Maxime Laope au cours de l’enregistrement de « Madina ».
    La « voix terrible, terrible, terrible » et le « gosier de fer » se sont associés pour un duo mythique, figure originale dans le champ culturel réunionnais. Mais Benoite Boulard n’était pas que le « double féminin » de Maxime Laope, comme on l’a parfois un peu hâtivement qualifiée.

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    CD édité par le PRMA en 2006, label Takamba

    Benoite Boulard : « Toujours Loulou Pitou »
    « Toujours Loulou Pitou » ! C’est la réponse que Benoite Boulard fait à un journaliste [2] qui lui demande en 1975 « qui compose les chansons pour elle ». Le « toujours » de la réponse de Benoite n’est pas exclusif mais témoigne de la longévité remarquable de cette collaboration artistique entre elle et Loulou. La mémoire populaire a souvent cantonné Benoite dans le rôle de « partenaire artistique de Maxime Laope ». À tort : Benoite Boulard a mené sa carrière de manière indépendante. Elle démarre dans la chanson avec la « Troupe folklorique de Bourbon » de Georges Andoche puis avec l’orchestre d’Élie Pitou, dit « Loulou Pitou ». Au cours de sa carrière, elle sera accompagnée aussi par l’orchestre André Philippe, par Claude Vinh-San et son « Jazz Tropical », par Narmine Ducap, par le « Club Rythmique », etc. Benoite Boulard : une interprète recherchée pour sa voix envoutante, puissante, matinée d’accents mélancoliques qui en font une sorte de blues-woman créole innée, dont la quintessence transparaît de manière éclairante dans le lent maloya « Un Coq Un Poule ».

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    Benoite Boulard, naître et mourir dans la misère
    Augustina Boulard, nénaine chez la famille Foucque, accompagne ses employeurs à Madagascar pour les vacances. C’est là, à Majunga, qu’elle accouche d’une petite fille, le 13 décembre 1927. Cette petite fille s’appelle Benoite et grandit à Saint-Denis avec 7 frères et soeurs qu’Augustina élève seule dans une case en torchis du côté de la Providence. Dès l’âge de 15 ans, Benoite, qui a fréquenté l’école Joinville, aide sa mère chez la famille Foucque. Elle a 16 ans lorsqu’elle met au monde son premier enfant, Olga, et devient femme de ménage pour la famille Andoche dont les activités artistiques (théâtre, musique...) lui permettront d’aborder la carrière de chanteuse. Née dans la misère, elle finit ses jours dans le dénuement, sans revenus, malade. Elle meurt chez sa soeur, Simone Vauga, le 12 janvier 1985. « A chacun sa misère », disait Benoite Boulard...

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    Chanter et jouer au football... pour le plaisir !
    Dans sa jeunesse, Benoite a deux rêves : chanter et jouer au football. Mais le football féminin n’est pas prêt d’être reconnu… Alors, Benoîte décide de chanter « simplement pour le plaisir ». La famille Andoche chez qui Benoite vit (rue Saint-Philippe) et travaille comme femme de ménage l’aidera à réaliser son rêve artistique. Georges Andoche préside une troupe — Troupe folklorique de Bourbon — qui mélange théâtre, sketchs en créole et chansons. C’est là qu’elle fait ses premiers pas de chanteuse et qu’elle rencontre Loulou Pitou (cousin de Georges Andoche) et son accordéon diatonique, instrument que l’on nomme en créole « ralé-poussé ». Elle y côtoie aussi Raymond Aliqui, qui joue de la guitare hawaïenne et deviendra son « partenaire de podium et de studio ». Avec la troupe d’Andoche, elle se produit dans diverses foires et fêtes, notamment au Jardin de l’État. Conscients de ses talents de chanteuse, ses amis l’incitent à participer à un radio-crochet. On est en 1952 et la carrière de Benoite va prendre son envol.

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    1952 : Benoite fait péter la colle [3]
    En 1952, Benoite Boulard participe à son premier radio-crochet, organisé par l’ORTF [4] au Barachois. Parmi les quinze concurrents, se trouve un certain Maxime Laope. Benoite interprète une chanson (aux paroles tristement racistes) du répertoire populaire : « Le p’tit négro ».

    A moin mème le p’tit négro / Qui vient d’ l’Afrique / On m’appelle la p’tite fifi’ / De Mozambique / Moin l’est noir mais soyez sûr / Que dans ma poitrine / Nana un coeur qui connaît bien / La loi divine / Ah que vous l’est joli mon coco / Ah que vous l’est joli ma fifi’...

    Benoite Boulard s’impose par une présence scénique hors du commun et remporte la deuxième place derrière le « Trio Fadeuille » — composé de trois jeunes soeurs — et devant Maxime Laope qui chante ce jour-là : « Vers une île ». Cette rencontre avec Maxime marque le début d’une fructueuse collaboration artistique qui connaîtra un réel succès populaire. Afin de l’emporter sur le « Trio Fadeuille », Maxime et Benoîte décident de s’associer dès le radio-crochet suivant que l’ORTF organise en 1953, cette fois au Casino de Saint-Denis [5]. Ils interprètent ce qui deviendra par la suite un véritable standard de la chanson populaire réunionnaise, le désormais mythique « La rosée tombée » [6] et remportent ainsi le premier prix. Le « Trio Fadeuille » n’a plus jamais chanté... Ce premier prix n’est autre qu’une caisse de « Quinna Saint-Germain » que Maxime et Benoite partagent le soir même après avoir ouvert la caisse à l’aide d’un démonte-pneu. C’est en 1953 que le titre « La rosée tombée » est enregistré.

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    1953 : un « Festival » de 78 tours !
    En 1953, Loulou Pitou et Benoite Boulard enregistrent bon nombre de ségas chez les frères Affejee pour le label « Festival ». C’est l’époque des 78 tours. Benoite est accompagnée par l’orchestre de Loulou Pitou et chante seule ou en duo avec Raymond Aliqui, Marc Mirault ou encore Maxime Laope. Ces 78 tours vont contribuer au succès et à la renommée de Benoite Boulard (notamment grâce aux diffusions radiophoniques) et seront réédités, 53 ans plus tard, par le PRMA [7], sous le label « Takamba ».

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    Benoite et ses compagnons de la chanson
    Maxime Laope ne sera pas le seul partenaire de scène de Benoîte. Elle chante avec Raymond Aliqui, rencontré chez Georges Andoche. Ils interprètent notamment « Rend’ z’anneau là Lise », « Un jour m’a gagne malhèr », etc. Mais Raymond Aliqui meurt jeune alors qu’il rêvait de devenir le « Maxime Laope » de sa génération… Elle chante aussi avec Marcel Calixte, Marc Mirault, de l’orchestre Loulou Pitou. Et c’est avec Loulou Pitou (1922/2002), auteur-compositeur prolixe, orchestrateur populaire, musicien de bal et accordéoniste talentueux, incontournable figure de la scène créole, qu’elle trace la plus grande partie de sa carrière. Cette collaboration tissée sous le signe d’une fidèle amitié est désormais immortalisée dans un double CD édité en 2006 par le PRMA : 53 enregistrements originaux issus de 78 et de 45 Tours.

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    Années 50 : Benoite Boulard en l’air !
    Les années 50 sont certainement les plus belles de la vie de Benoite. Elle chante « simplement pour le plaisir », enregistre des disques et sillonne l’île de podiums en podiums. On l’écoute à la radio, on chante Benoite Boulard dans les fêtes familiales... C’est la grande époque des bals (bals la poussière, bals bouquet, bals grillés, bals mariage...), des dîners-dansants, des kermesses, des foires, des soirées privées et des galas. Les prestations de Benoite suscitent toujours un véritable engouement populaire. Elle se produit, accompagnée la plupart du temps par Loulou Pitou, dans les lieux à la mode : le célèbre « hôtel d’Europe » rue de la Compagnie, l’« hôtel du Levant », le café-terrasse de « La belle étoile »,« Le Labourdonnais », le « Rio », le « Casino », le « Tout va bien », etc. « On a chanté dans les bals, se souvient-elle en 1975. On était invités partout. C’était bien payé. Sauf pour les disques : un grand succès pour les disques, mais pas côté finances. Je n’ai plus aucun disque. Je les ai prêtés à des camarades qui en avaient besoin pour des surprises-party. Et depuis, fini... »

    Années 60 : les années malheur
    En 1961, Benoite est frappée par un drame. Sa fille Olga meurt à 18 ans. Très affectée par cette disparition prématurée, Benoite — déjà marquée par la mort d’un enfant, Georges-Marie, emporté à un an par la coqueluche — décide de se retirer de la scène. Elle veut se consacrer aux deux enfants qu’il lui reste : Marie-Annick et Jean-Marie qui l’accompagneront jusqu’à la fin. Malgré de nombreuses sollicitations, Benoite ne cède pas... pendant plusieurs années. Le ressort est comme brisé.

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    Benoite Boulard : je chantais le vrai séga même !
    En 1975, Alain Gili enregistre sur le vif une conversation avec Benoite Boulard, dont il publiera ultérieurement un compte-rendu dans Le Quotidien de La Réunion. « Il y avait là un musicien de séga un peu folk, un poète créole de 19 ans et un zoreil cherchant une culture populaire un peu “enfouie” », raconte Alain Gili. Extraits... « “Un coq, un poule”, c’est un genre de maloya, oui, mais il y en a de plus cadencés, explique Benoite. Moi, je chantais le vrai séga même ! Le vrai séga, c’est comme « L’amour l’est doux », « Dans l’fond d’la rivière » et puis « La rue Saint-D’nis »... C’est ça que j’appelle le vrai séga-longtemps. (...) Mon grand succès à moi, c’est « La rosée tombée », plus « Le p’tit négro ». (...) De mon temps, le vrai séga, c’est Maxime Laope, Henri Madoré, moi. (...) À l’époque, il y avait l’accordéon... principalement le jazz ».

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    1976 : le « come-back » de Benoite
    Michel Letellier, alors directeur du CRAC [8], met tout en oeuvre pour inciter Benoite à renouer avec la chanson et la scène. Il passe commande au ségatier Jacky Lechat d’un duo pour Benoite et Maxime. Jacky Lechat décide d’adapter une chanson intitulée « Mon malbaraise ». Avec l’autorisation de la SACEM, il conserve l’air et change les paroles. C’est ainsi que nait un titre qui fait date : « Not bon vié temps » que Benoite nomme avec humour « Séga 3ème âge ». Oté Benoîte, ôté Maxime… Le retour de Benoite sous les projecteurs s’effectue donc en 1976 alors qu’elle a 49 ans, à l’occasion d’un gala organisé par le CRAC : Benoite et Maxime interprètent « Not bon vié temps » qui sera ensuite enregistré sur 45 tours en 1979 [9]. Le duo mythique retrouve le chemin des bals ; en 1980, Benoite et Maxime chantent dans près de 50 galas sur toute l’île. Ils enregistrent l’année suivante (1981) un autre 45 tours sous le label « Disques Issa » : « Nou sera bien » [10] (face A) et « Fais rouler mon gâtée » [11] (face B), accompagnés par les « Soul Men ». Dans la foulée, Benoite et Maxime se voient décerner la « médaille des arts et chorales françaises ». En 1982, Benoite reçoit la médaille du travail pour une vie consacrée à la famille chez laquelle elle travaille. Et Benoite ne s’arrête pas sur sa lancée : en 1983 elle assure 70 galas...

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    Benoite et Maxime

    La maladie, le misère et la mort
    Benoite Boulard est une battante. Discrète. Humble. Habitée par sa passion : la chanson. Mais en 1983, elle tombe malade. Elle continue pourtant de se produire sur scène et tente de cacher le mal qui la ronge mais elle est contrainte de subir une opération en France au mois de décembre 1983. En vain. De retour dans son île, Benoite ne peut plus travailler et se retrouve malade et sans aucunes ressources. Malgré la mobilisation orchestrée par ses amis et les élans de solidarité [12], c’est dans le dénuement qu’elle finit ses jours, à 58 ans « des suites d’une longue maladie qu’elle avait cachée », précise un journaliste. Benoîte décède chez sa sœur Simone, le 12 janvier 1985. Les obsèques se déroulent en l’église de Saint-Jacques. La foule est là pour rendre un dernier hommage à la chanteuse. La messe est dite par le Père Grienenberger. « Nous sommes conscients que la chanson réunionnaise vient de perdre la personnalité la plus marquante de cette époque », écrit Marc Kichepanaidou — alors chargé de mission à la DRAC [13] — dans un télégramme adressé à Jean-Marie Boulard, le fils de Benoite. « Je prie pour celle qui a été une grande voix du folklore réunionnais, déclare Monseigneur Gilbert Aubry. (...) Quant à nous, tirons les conclusions de la fin dramatique de l’existence de Benoite Boulard. D’une part, sachons repérer à temps les détresses qui ont besoin d’être secourues. N’ayons pas honte d’en parler. D’autre part étant informés, sachons nous mobiliser et agir alors qu’il est encore temps ». Robert Gauvin, s’exprimant alors en tant que président du comité de la culture, n’hésite pas à évoquer « la dette immense que nous avons envers elle ». [14]

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    1985 : quand Maxime dit Adieu à Benoite...
    « Adieu Benoite... Pendant plus de 30 ans, Benoite et moin, nou la parti dan’ tout’ la Rénion pou’ défend’ la chanson créole et la culture nout’ pays. Quand nous la commencé, nou té qui chant’ plutot pou’ le plaisir. Nou té qui rode pas l’argent, ni la renommée et nou té qui connait pas non plus combien de temps ça n’aurait duré. Jusqu’à zordi, mi connais pas d’autres chanteuses réunionnaises que nana la manière Benoite. Malgré son succès lu l’a toujours resté in’ femme très simple. Toujours lu l’a fait entendre le séga créole populaire. Son mort lé in grand’ perte pou’ le folklore la Réunion ».

    Cet article a été rédigé selon les sources suivantes : archives et collections privées ; archives et collections « 7 Lames la Mer » ; presse locale (Journal de l’île de La Réunion, Quotidien de La Réunion) ; « Maxime Laope, un chanteur populaire », par Expédite Laope-Cerneaux et Bernadette Guilloux, publié en 1999, à « La barre du jour », collection « Fonker » ; CD édité par le PRMA, label Takamba 2006 : « Loulou Pitou et Benoite Boulard, du quadrille créole au séga » ; « Guide des artistes de spectacle de La Réunion », URAD 1983 ; « Chansons longtemps, séga, 21 chansons de l’île de La Réunion », Hi-Land océan Indien, 1994. Merci à Antoine KonsöLe.

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    Maxime - Na déjà longtemps / Mi rêve le moment / Chante avec Benoîte / un’ chanson du bon vieux temps
    Benoite - Raconte not’ souv’nir / Nana d’quoi pou rire / Si maxime i veut / Mi vois pas d’inconvénient

    Maxime - Benoîte, toué la vieilli ma fille
    Benoite - Toué tu penses toué la raj’ni
    En choeur - Not’ deux lé bien vrai nous la pu vingt ans depuis longtemps

    Maxime - Oté Benoîte, Oté Benoîte / Quand toué l’étais jeun’ fille / Toué t’ais joli ma fille / Oui mais l’inconvénient / C’est qu’autour d’toué n’avait beaucoup d’garçons

    Benoite - Maxime toué aussi dans l’temps / Toué n’avais p’tètre vingt ans / Tu faisais le don juan / Combien filles / Tu sortais avec en même temps

    Maxime - Mi rappelle un jour / En 45 tours / Toué l’avais chanté / un jolie chanson d’amour

    Benoite - Toué aussi mi crois / Tu chantais déjà / Un joli séga créole / Fais péter la colle

    Maxime - Benoîte ton voix l’était jolie
    Benoite - La tienne t’ait jolie aussi
    En choeur - Not’ deux lé bien vrai nous la pu vingt ans depuis longtemps

    Maxime - Oté Benoîte
    Benoite - Oté Maxime
    Maxime - Quand toué l’étais jeun’ fille
    Benoite - Quand toué l’étais jeun’ gens
    Maxime - Toué t’ais jolie ma fille
    Benoite - Et toué Maxime toué té pas mal non plus / Quand mi pense le bon temps / Quand moins l’avais vingt ans
    En choeur - Mi regrett’ nous la pas rest’ jeun’ plus longtemps

    Maxime - Benoite toué la vieilli ma fille
    Benoite - Toué tu penses toué la raj’ni
    En choeur - Not’ deux lé bien vrai nous la pu vingt ans depuis longtemps.

     

    Nathalie Valentine Legros & Geoffroy Géraud Legros

    Chroniques réunionnaises à quatre mains, avec Geoffroy Géraud Legros et Nathalie Valentine Legros.

     

     

    Notes

    [1L’expression « notre BB nationale » a été un jour utilisée à l’antenne par un animateur radio de l’ORTF pour annoncer la diffusion d’une chanson de Benoite Boulard. Peu de temps après, il se faisait vertement tancer par sa hiérarchie qui n’avait pas apprécié l’adjectif « nationale »...

    [2Chronique d’Alain Gili dans Le Quotidien de La Réunion

    [3« Fait péter la colle », titre d’une chanson de Maxime Laope, enregistrée chez Festival avec l’orchestre de Loulou Pitou.

    [4Office de radiodiffusion-télévision française, remplacé aujourd’hui par Réunion Première

    [5alors situé à l’emplacement de l’actuel cinéma Ritz, rue Juliette Dodu

    [6« La rosée tombée » : paroles Maxime Laope, musique Jules Arlanda

    [7Pôle régional des musiques actuelles

    [8Centre réunionnais d’action culturelle

    [9Maxime Laope et Benoite Boulard, accompagnés par le Club Rythmique. « Not bon vieux temps » : paroles de Jacky Lechat, musique de Jules Arlanda (face A). « Laisse pas li tomber » : paroles et musique de Jules Arlanda (face B). « Disques Jackman ».

    [10« Nou sera bien » : paroles et musique de Gaby Laï-Kun

    [11« Fais rouler mon gâtée » : paroles de Maxime Laope, musique de Louis Decotte

    [12Le journal « Le Quotidien », avec le soutien du Secours Catholique, demande à ses lecteurs de venir en aide financièrement à Benoîte. Mais malheureusement cet appel arrive trop tard ; de même que l’initiative prise par le mouvement de Jean-Claude Nurbel, « Expression noire ».

    [13Direction régionales des affaires culturelles

    [14En 1991, le maire du Port, Pierre Vergès, décide de donner le nom de « Benoite Boulard » à la médiathèque. Depuis, d’autres lieux à travers l’île ont été baptisés « Benoite Boulard ».

     

     

     

     

     

     

     

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  • BOUCHE A OREILLE

     

    Un site sympa que je viens e découvrir avec des bons plans sur La Réunion :

    http://bouche-a-oreille.re/bon-plan-reunion/

     

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    Soins massage et bien être aux Avirons.

     

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  • Voile de La Mariée - Légende de La Réunion. 
       
       
     

    La légende raconte qu’à la fin de l’esclavage en 1848, un petit propriétaire des 

     
      bas, Monsieur Armand, vendit ses terres et parti, comme tant d’autres, dans
      les hauts à Salazie, pour racheter moins cher plus de terre à cultiver. 
       
      M. Armand était besogneux, et passait ses journées entières à travailler sans 
      relâche ses champs. Il était marié à la plus belle femme qu’il était permis de 
      rencontrer. Il en était amoureux fou, tant elle était belle, mais également tant 
      elle était douce et gentille. Malheureusement, un jour elle décéda. Il était 
      tellement triste qu’il travailla encore deux fois plus ses terres agricoles. Ils 
      avaient eu une fille, Amanda, et sa femme décédée lui avait fait promettre 
      avant de mourir de bien s’occuper d’elle. C’est ce qu’il fit, et plus les années 
      passaient, plus Amanda devenait à son tour belle, gentille et intelligente, ce 
      qui ne manqua pas de rendre tellement heureux ce père dont l’absence de sa 
      femme chérie était ainsi compensée grâce à la présence de cette fille qui en 
      était le portrait craché. Ainsi, l’homme refusait toutes les demandes en 
      mariage pour sa fille, trouvant toujours un défaut chez les prétendants.
       
      Un beau jour, un homme vint chercher du travail chez Monsieur Armand, et 
      celui-ci l’engagea comme jardinier. L’homme qui se prénommait Henrio, était 
      très bon jardinier, et Monsieur Armand lui offrit donc de s’installer dans une 
      petite dépendance au fond du jardin. Un matin Henrio offrit une magnifique rose 
      à Amanda. Celle-ci, surprise, en vint à espionner le pauvre jardinier, qui était 
      toujours si mal habillé et l’air si fatigué. Elle l’espionna un jour à la fenêtre de 
      sa case, et l’aperçut alors en-train de troquer ses habits de jardinier contre un 
      magnifique costume que bien peu d’hommes pourraient s’offrir.   
       
     

    Elle lui fit glisser le lendemain matin un mot lui demandant quel était son secret.

    Celui-ci lui répondit par ce même procédé " l’amour. 

      Rendez-vous ce soir devant le parvis de rose ". 
       
     

    La curiosité d’Amanda étant très forte, elle se rendit à ce rendez-vous.

    L’homme était là, chichement vêtu, et alors lui expliqua toute

     

    son histoire. Il était un ancien riche propriétaire de la cote,

    et ayant entendu parler d’une jeune fille à la beauté digne des dieux, il 

     

    décida de vendre ses terres et de venir conquérir cette belle et gentille demoiselle.

    Il lui fit la cour pendant des heures, et Amanda finit 

      par tomber amoureuse de ce beau jardinier pas comme les autres. 
       
     

    Les jours passaient, et leur idylle était parfaite. Mais las de vivre leur amour en cachette

    ils décidèrent un jour d’aller trouver Monsieur

     

    Armand pour tout lui dire, et ainsi faire qu’Henrio épouse Amanda.

    Mais cela ne se passa pas de la meilleure façon. Monsieur Armand 

     

    congédia sur le champ le jardinier, et enferma sa fille dans sa chambre pendant une semaine.

    Amanda réussit néanmoins à 

     

    s’échapper, et retrouver la nuit même le beau Henrio. Tout deux allèrent trouver le curé pour qu’il les marie.

    La cérémonie fut 

     

    programmée à 6h du matin. Mais monsieur Armand, se levant comme tous les jours à 5h

    trouva la chambre de sa fille vide. Il la 

     

    chercha partout, jusqu’à l’église où en ouvrant les portes , il comprit ce qui venait de se passer. I

    l cria son désespoir, et Amanda, prise 

     

    de panique se mit à courir, courir, ne voyant rien devant elle à cause du magnifique voile blanc de mariée

    qu’Henrio lui avait offert pour 

     

    la cérémonie. Elle ne voyait rien, et elle finit donc par chuter dans un profond précipice.

    Le voile s’accrochât à une branche d’arbre, et 

     

    quand Monsieur Armand vit le voile ainsi agrafé, il comprit alors ce qui venait de se passer et

    pleura, pleura,

    arrosant le voile de tant de 

      larmes.
       
     

    Aujourd’hui, les larmes de M. Armant coulent en cascade sur ce que l’on appelle,

    le voile de la mariée à Salazie. Il y a quelques 

     

    années, le débit de la cascade

    http://www.mi-aime-a-ou.com/voile_de_la_mariee.php


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