• Benoite Boulard : la voix terrible, terrible terrible ! par les 7 Lames la Mer

     

     

     

     

     

     

     

    Il y a trente ans disparaissait Benoite Boulard et sa « voix terrible, terrible, terrible ». C’était en 1985, le 12 janvier. A son enterrement, Jules Arlanda déclare : « Tout le monde l’aimait »... C’est pourtant dans la misère qu’elle finit ses jours, elle qui était qualifiée de « reine du vrai séga ». Hommage à cette première blues-woman créole.

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    Une des premières voix féminines réunionnaises ; une des grandes figures de la chanson créole de La Réunion ; première vedette féminine à s’imposer dans la chanson réunionnaise ; grande dame du folklore réunionnais ; reine du vrai séga ; notre BB nationale [1] (ou locale)...

    Les qualificatifs pour dire la place occupée par Benoite Boulard dans l’histoire de la musique réunionnaise ne manquent pas. Et ils sont tous justifiés. Elle fut la première femme à enregistrer un séga réunionnais sur microsillons. Cela lui vaut déjà des lettres de noblesse. Et peu importe que ces chansons soient des ségas ou des maloyas, Benoite Boulard a sa manière à elle de chanter. Une manière inimitable. La manière de Benoite. Et surtout une voix hors du commun.

    « Elle était monolithique, sans apprêt, les cheveux crantés retenus par une barrette, plantée sans bouger devant un de ces gros micros d’autrefois... Et la voix sortait naturellement comme d’une véritable source, accordée parfaitement à l’orchestre, témoigne Izabel. C’était une voix de jazz, aisée, sans fioritures, sortant du profond d’elle-même, émanation de ce qui me semble encore caractériser l’âme réunionnaise ».

    L’empreinte laissée par Benoite Boulard dans la mémoire collective réunionnaise est encore bien présente. Mais elle mérite cependant d’être à nouveau mise sous les projecteurs en cette année 2015 qui marque les trente ans de sa disparition. A cette occasion, « 7 Lames la Mer » retrace le parcours atypique de cette immense artiste, discrète et populaire, émouvante, qui est passée de l’ombre à la lumière, et de la lumière à l’ombre. Et qui continue d’éclairer notre culture réunionnaise.

    Nathalie Valentine Legros et Geoffroy Géraud Legros

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    Maxime Laope et Benoite Boulard

    Une voix terrible, terrible, terrible et un gosier de fer pour un duo mythique
    « Benoite Boulard avait une voix terrible, terrible, terrible, confiait Maxime Laope. La plus belle voix de femme de La Réunion ».
    « Mon cher Laope, tu as un gosier de fer », avait déclaré Georges Fourcade à Maxime Laope au cours de l’enregistrement de « Madina ».
    La « voix terrible, terrible, terrible » et le « gosier de fer » se sont associés pour un duo mythique, figure originale dans le champ culturel réunionnais. Mais Benoite Boulard n’était pas que le « double féminin » de Maxime Laope, comme on l’a parfois un peu hâtivement qualifiée.

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    CD édité par le PRMA en 2006, label Takamba

    Benoite Boulard : « Toujours Loulou Pitou »
    « Toujours Loulou Pitou » ! C’est la réponse que Benoite Boulard fait à un journaliste [2] qui lui demande en 1975 « qui compose les chansons pour elle ». Le « toujours » de la réponse de Benoite n’est pas exclusif mais témoigne de la longévité remarquable de cette collaboration artistique entre elle et Loulou. La mémoire populaire a souvent cantonné Benoite dans le rôle de « partenaire artistique de Maxime Laope ». À tort : Benoite Boulard a mené sa carrière de manière indépendante. Elle démarre dans la chanson avec la « Troupe folklorique de Bourbon » de Georges Andoche puis avec l’orchestre d’Élie Pitou, dit « Loulou Pitou ». Au cours de sa carrière, elle sera accompagnée aussi par l’orchestre André Philippe, par Claude Vinh-San et son « Jazz Tropical », par Narmine Ducap, par le « Club Rythmique », etc. Benoite Boulard : une interprète recherchée pour sa voix envoutante, puissante, matinée d’accents mélancoliques qui en font une sorte de blues-woman créole innée, dont la quintessence transparaît de manière éclairante dans le lent maloya « Un Coq Un Poule ».

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    Benoite Boulard, naître et mourir dans la misère
    Augustina Boulard, nénaine chez la famille Foucque, accompagne ses employeurs à Madagascar pour les vacances. C’est là, à Majunga, qu’elle accouche d’une petite fille, le 13 décembre 1927. Cette petite fille s’appelle Benoite et grandit à Saint-Denis avec 7 frères et soeurs qu’Augustina élève seule dans une case en torchis du côté de la Providence. Dès l’âge de 15 ans, Benoite, qui a fréquenté l’école Joinville, aide sa mère chez la famille Foucque. Elle a 16 ans lorsqu’elle met au monde son premier enfant, Olga, et devient femme de ménage pour la famille Andoche dont les activités artistiques (théâtre, musique...) lui permettront d’aborder la carrière de chanteuse. Née dans la misère, elle finit ses jours dans le dénuement, sans revenus, malade. Elle meurt chez sa soeur, Simone Vauga, le 12 janvier 1985. « A chacun sa misère », disait Benoite Boulard...

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    Chanter et jouer au football... pour le plaisir !
    Dans sa jeunesse, Benoite a deux rêves : chanter et jouer au football. Mais le football féminin n’est pas prêt d’être reconnu… Alors, Benoîte décide de chanter « simplement pour le plaisir ». La famille Andoche chez qui Benoite vit (rue Saint-Philippe) et travaille comme femme de ménage l’aidera à réaliser son rêve artistique. Georges Andoche préside une troupe — Troupe folklorique de Bourbon — qui mélange théâtre, sketchs en créole et chansons. C’est là qu’elle fait ses premiers pas de chanteuse et qu’elle rencontre Loulou Pitou (cousin de Georges Andoche) et son accordéon diatonique, instrument que l’on nomme en créole « ralé-poussé ». Elle y côtoie aussi Raymond Aliqui, qui joue de la guitare hawaïenne et deviendra son « partenaire de podium et de studio ». Avec la troupe d’Andoche, elle se produit dans diverses foires et fêtes, notamment au Jardin de l’État. Conscients de ses talents de chanteuse, ses amis l’incitent à participer à un radio-crochet. On est en 1952 et la carrière de Benoite va prendre son envol.

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    1952 : Benoite fait péter la colle [3]
    En 1952, Benoite Boulard participe à son premier radio-crochet, organisé par l’ORTF [4] au Barachois. Parmi les quinze concurrents, se trouve un certain Maxime Laope. Benoite interprète une chanson (aux paroles tristement racistes) du répertoire populaire : « Le p’tit négro ».

    A moin mème le p’tit négro / Qui vient d’ l’Afrique / On m’appelle la p’tite fifi’ / De Mozambique / Moin l’est noir mais soyez sûr / Que dans ma poitrine / Nana un coeur qui connaît bien / La loi divine / Ah que vous l’est joli mon coco / Ah que vous l’est joli ma fifi’...

    Benoite Boulard s’impose par une présence scénique hors du commun et remporte la deuxième place derrière le « Trio Fadeuille » — composé de trois jeunes soeurs — et devant Maxime Laope qui chante ce jour-là : « Vers une île ». Cette rencontre avec Maxime marque le début d’une fructueuse collaboration artistique qui connaîtra un réel succès populaire. Afin de l’emporter sur le « Trio Fadeuille », Maxime et Benoîte décident de s’associer dès le radio-crochet suivant que l’ORTF organise en 1953, cette fois au Casino de Saint-Denis [5]. Ils interprètent ce qui deviendra par la suite un véritable standard de la chanson populaire réunionnaise, le désormais mythique « La rosée tombée » [6] et remportent ainsi le premier prix. Le « Trio Fadeuille » n’a plus jamais chanté... Ce premier prix n’est autre qu’une caisse de « Quinna Saint-Germain » que Maxime et Benoite partagent le soir même après avoir ouvert la caisse à l’aide d’un démonte-pneu. C’est en 1953 que le titre « La rosée tombée » est enregistré.

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    1953 : un « Festival » de 78 tours !
    En 1953, Loulou Pitou et Benoite Boulard enregistrent bon nombre de ségas chez les frères Affejee pour le label « Festival ». C’est l’époque des 78 tours. Benoite est accompagnée par l’orchestre de Loulou Pitou et chante seule ou en duo avec Raymond Aliqui, Marc Mirault ou encore Maxime Laope. Ces 78 tours vont contribuer au succès et à la renommée de Benoite Boulard (notamment grâce aux diffusions radiophoniques) et seront réédités, 53 ans plus tard, par le PRMA [7], sous le label « Takamba ».

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    Benoite et ses compagnons de la chanson
    Maxime Laope ne sera pas le seul partenaire de scène de Benoîte. Elle chante avec Raymond Aliqui, rencontré chez Georges Andoche. Ils interprètent notamment « Rend’ z’anneau là Lise », « Un jour m’a gagne malhèr », etc. Mais Raymond Aliqui meurt jeune alors qu’il rêvait de devenir le « Maxime Laope » de sa génération… Elle chante aussi avec Marcel Calixte, Marc Mirault, de l’orchestre Loulou Pitou. Et c’est avec Loulou Pitou (1922/2002), auteur-compositeur prolixe, orchestrateur populaire, musicien de bal et accordéoniste talentueux, incontournable figure de la scène créole, qu’elle trace la plus grande partie de sa carrière. Cette collaboration tissée sous le signe d’une fidèle amitié est désormais immortalisée dans un double CD édité en 2006 par le PRMA : 53 enregistrements originaux issus de 78 et de 45 Tours.

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    Années 50 : Benoite Boulard en l’air !
    Les années 50 sont certainement les plus belles de la vie de Benoite. Elle chante « simplement pour le plaisir », enregistre des disques et sillonne l’île de podiums en podiums. On l’écoute à la radio, on chante Benoite Boulard dans les fêtes familiales... C’est la grande époque des bals (bals la poussière, bals bouquet, bals grillés, bals mariage...), des dîners-dansants, des kermesses, des foires, des soirées privées et des galas. Les prestations de Benoite suscitent toujours un véritable engouement populaire. Elle se produit, accompagnée la plupart du temps par Loulou Pitou, dans les lieux à la mode : le célèbre « hôtel d’Europe » rue de la Compagnie, l’« hôtel du Levant », le café-terrasse de « La belle étoile »,« Le Labourdonnais », le « Rio », le « Casino », le « Tout va bien », etc. « On a chanté dans les bals, se souvient-elle en 1975. On était invités partout. C’était bien payé. Sauf pour les disques : un grand succès pour les disques, mais pas côté finances. Je n’ai plus aucun disque. Je les ai prêtés à des camarades qui en avaient besoin pour des surprises-party. Et depuis, fini... »

    Années 60 : les années malheur
    En 1961, Benoite est frappée par un drame. Sa fille Olga meurt à 18 ans. Très affectée par cette disparition prématurée, Benoite — déjà marquée par la mort d’un enfant, Georges-Marie, emporté à un an par la coqueluche — décide de se retirer de la scène. Elle veut se consacrer aux deux enfants qu’il lui reste : Marie-Annick et Jean-Marie qui l’accompagneront jusqu’à la fin. Malgré de nombreuses sollicitations, Benoite ne cède pas... pendant plusieurs années. Le ressort est comme brisé.

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    Benoite Boulard : je chantais le vrai séga même !
    En 1975, Alain Gili enregistre sur le vif une conversation avec Benoite Boulard, dont il publiera ultérieurement un compte-rendu dans Le Quotidien de La Réunion. « Il y avait là un musicien de séga un peu folk, un poète créole de 19 ans et un zoreil cherchant une culture populaire un peu “enfouie” », raconte Alain Gili. Extraits... « “Un coq, un poule”, c’est un genre de maloya, oui, mais il y en a de plus cadencés, explique Benoite. Moi, je chantais le vrai séga même ! Le vrai séga, c’est comme « L’amour l’est doux », « Dans l’fond d’la rivière » et puis « La rue Saint-D’nis »... C’est ça que j’appelle le vrai séga-longtemps. (...) Mon grand succès à moi, c’est « La rosée tombée », plus « Le p’tit négro ». (...) De mon temps, le vrai séga, c’est Maxime Laope, Henri Madoré, moi. (...) À l’époque, il y avait l’accordéon... principalement le jazz ».

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    1976 : le « come-back » de Benoite
    Michel Letellier, alors directeur du CRAC [8], met tout en oeuvre pour inciter Benoite à renouer avec la chanson et la scène. Il passe commande au ségatier Jacky Lechat d’un duo pour Benoite et Maxime. Jacky Lechat décide d’adapter une chanson intitulée « Mon malbaraise ». Avec l’autorisation de la SACEM, il conserve l’air et change les paroles. C’est ainsi que nait un titre qui fait date : « Not bon vié temps » que Benoite nomme avec humour « Séga 3ème âge ». Oté Benoîte, ôté Maxime… Le retour de Benoite sous les projecteurs s’effectue donc en 1976 alors qu’elle a 49 ans, à l’occasion d’un gala organisé par le CRAC : Benoite et Maxime interprètent « Not bon vié temps » qui sera ensuite enregistré sur 45 tours en 1979 [9]. Le duo mythique retrouve le chemin des bals ; en 1980, Benoite et Maxime chantent dans près de 50 galas sur toute l’île. Ils enregistrent l’année suivante (1981) un autre 45 tours sous le label « Disques Issa » : « Nou sera bien » [10] (face A) et « Fais rouler mon gâtée » [11] (face B), accompagnés par les « Soul Men ». Dans la foulée, Benoite et Maxime se voient décerner la « médaille des arts et chorales françaises ». En 1982, Benoite reçoit la médaille du travail pour une vie consacrée à la famille chez laquelle elle travaille. Et Benoite ne s’arrête pas sur sa lancée : en 1983 elle assure 70 galas...

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    Benoite et Maxime

    La maladie, le misère et la mort
    Benoite Boulard est une battante. Discrète. Humble. Habitée par sa passion : la chanson. Mais en 1983, elle tombe malade. Elle continue pourtant de se produire sur scène et tente de cacher le mal qui la ronge mais elle est contrainte de subir une opération en France au mois de décembre 1983. En vain. De retour dans son île, Benoite ne peut plus travailler et se retrouve malade et sans aucunes ressources. Malgré la mobilisation orchestrée par ses amis et les élans de solidarité [12], c’est dans le dénuement qu’elle finit ses jours, à 58 ans « des suites d’une longue maladie qu’elle avait cachée », précise un journaliste. Benoîte décède chez sa sœur Simone, le 12 janvier 1985. Les obsèques se déroulent en l’église de Saint-Jacques. La foule est là pour rendre un dernier hommage à la chanteuse. La messe est dite par le Père Grienenberger. « Nous sommes conscients que la chanson réunionnaise vient de perdre la personnalité la plus marquante de cette époque », écrit Marc Kichepanaidou — alors chargé de mission à la DRAC [13] — dans un télégramme adressé à Jean-Marie Boulard, le fils de Benoite. « Je prie pour celle qui a été une grande voix du folklore réunionnais, déclare Monseigneur Gilbert Aubry. (...) Quant à nous, tirons les conclusions de la fin dramatique de l’existence de Benoite Boulard. D’une part, sachons repérer à temps les détresses qui ont besoin d’être secourues. N’ayons pas honte d’en parler. D’autre part étant informés, sachons nous mobiliser et agir alors qu’il est encore temps ». Robert Gauvin, s’exprimant alors en tant que président du comité de la culture, n’hésite pas à évoquer « la dette immense que nous avons envers elle ». [14]

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    1985 : quand Maxime dit Adieu à Benoite...
    « Adieu Benoite... Pendant plus de 30 ans, Benoite et moin, nou la parti dan’ tout’ la Rénion pou’ défend’ la chanson créole et la culture nout’ pays. Quand nous la commencé, nou té qui chant’ plutot pou’ le plaisir. Nou té qui rode pas l’argent, ni la renommée et nou té qui connait pas non plus combien de temps ça n’aurait duré. Jusqu’à zordi, mi connais pas d’autres chanteuses réunionnaises que nana la manière Benoite. Malgré son succès lu l’a toujours resté in’ femme très simple. Toujours lu l’a fait entendre le séga créole populaire. Son mort lé in grand’ perte pou’ le folklore la Réunion ».

    Cet article a été rédigé selon les sources suivantes : archives et collections privées ; archives et collections « 7 Lames la Mer » ; presse locale (Journal de l’île de La Réunion, Quotidien de La Réunion) ; « Maxime Laope, un chanteur populaire », par Expédite Laope-Cerneaux et Bernadette Guilloux, publié en 1999, à « La barre du jour », collection « Fonker » ; CD édité par le PRMA, label Takamba 2006 : « Loulou Pitou et Benoite Boulard, du quadrille créole au séga » ; « Guide des artistes de spectacle de La Réunion », URAD 1983 ; « Chansons longtemps, séga, 21 chansons de l’île de La Réunion », Hi-Land océan Indien, 1994. Merci à Antoine KonsöLe.

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    Maxime - Na déjà longtemps / Mi rêve le moment / Chante avec Benoîte / un’ chanson du bon vieux temps
    Benoite - Raconte not’ souv’nir / Nana d’quoi pou rire / Si maxime i veut / Mi vois pas d’inconvénient

    Maxime - Benoîte, toué la vieilli ma fille
    Benoite - Toué tu penses toué la raj’ni
    En choeur - Not’ deux lé bien vrai nous la pu vingt ans depuis longtemps

    Maxime - Oté Benoîte, Oté Benoîte / Quand toué l’étais jeun’ fille / Toué t’ais joli ma fille / Oui mais l’inconvénient / C’est qu’autour d’toué n’avait beaucoup d’garçons

    Benoite - Maxime toué aussi dans l’temps / Toué n’avais p’tètre vingt ans / Tu faisais le don juan / Combien filles / Tu sortais avec en même temps

    Maxime - Mi rappelle un jour / En 45 tours / Toué l’avais chanté / un jolie chanson d’amour

    Benoite - Toué aussi mi crois / Tu chantais déjà / Un joli séga créole / Fais péter la colle

    Maxime - Benoîte ton voix l’était jolie
    Benoite - La tienne t’ait jolie aussi
    En choeur - Not’ deux lé bien vrai nous la pu vingt ans depuis longtemps

    Maxime - Oté Benoîte
    Benoite - Oté Maxime
    Maxime - Quand toué l’étais jeun’ fille
    Benoite - Quand toué l’étais jeun’ gens
    Maxime - Toué t’ais jolie ma fille
    Benoite - Et toué Maxime toué té pas mal non plus / Quand mi pense le bon temps / Quand moins l’avais vingt ans
    En choeur - Mi regrett’ nous la pas rest’ jeun’ plus longtemps

    Maxime - Benoite toué la vieilli ma fille
    Benoite - Toué tu penses toué la raj’ni
    En choeur - Not’ deux lé bien vrai nous la pu vingt ans depuis longtemps.

     

    Nathalie Valentine Legros & Geoffroy Géraud Legros

    Chroniques réunionnaises à quatre mains, avec Geoffroy Géraud Legros et Nathalie Valentine Legros.

     

     

    Notes

    [1L’expression « notre BB nationale » a été un jour utilisée à l’antenne par un animateur radio de l’ORTF pour annoncer la diffusion d’une chanson de Benoite Boulard. Peu de temps après, il se faisait vertement tancer par sa hiérarchie qui n’avait pas apprécié l’adjectif « nationale »...

    [2Chronique d’Alain Gili dans Le Quotidien de La Réunion

    [3« Fait péter la colle », titre d’une chanson de Maxime Laope, enregistrée chez Festival avec l’orchestre de Loulou Pitou.

    [4Office de radiodiffusion-télévision française, remplacé aujourd’hui par Réunion Première

    [5alors situé à l’emplacement de l’actuel cinéma Ritz, rue Juliette Dodu

    [6« La rosée tombée » : paroles Maxime Laope, musique Jules Arlanda

    [7Pôle régional des musiques actuelles

    [8Centre réunionnais d’action culturelle

    [9Maxime Laope et Benoite Boulard, accompagnés par le Club Rythmique. « Not bon vieux temps » : paroles de Jacky Lechat, musique de Jules Arlanda (face A). « Laisse pas li tomber » : paroles et musique de Jules Arlanda (face B). « Disques Jackman ».

    [10« Nou sera bien » : paroles et musique de Gaby Laï-Kun

    [11« Fais rouler mon gâtée » : paroles de Maxime Laope, musique de Louis Decotte

    [12Le journal « Le Quotidien », avec le soutien du Secours Catholique, demande à ses lecteurs de venir en aide financièrement à Benoîte. Mais malheureusement cet appel arrive trop tard ; de même que l’initiative prise par le mouvement de Jean-Claude Nurbel, « Expression noire ».

    [13Direction régionales des affaires culturelles

    [14En 1991, le maire du Port, Pierre Vergès, décide de donner le nom de « Benoite Boulard » à la médiathèque. Depuis, d’autres lieux à travers l’île ont été baptisés « Benoite Boulard ».

     

     

     

     

     

     

     
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  • Commentaires

    1
    Vanessa
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